La revue de presse éco de la semaine (6 au 10 mars)
Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité cette semaine ? Pas de panique. Nous vous proposons un petit tour de l'actualité économique du lundi 6 mars au vendredi 10 mars 2017. Au programme : la performance d'une entreprise néo-zélandaise, la stratégie du lunetier Sensee, les marchés publics.
Je m'abonneRocketWerkz prône la liberté comme principe de management
Pouvoir prendre des vacances en illimité, tout en étant rémunéré. Beaucoup de salariés en rêveraient, la PME néozélandaise RocketWerkz l'a fait ! Son patron Dean Hall est en effet convaincu que veiller au bien-être des collaborateurs est la meilleure façon de booster leur productivité. " Le dimanche soir, j'ai hâte de retourner bosser. Je veux que ça soit pareil pour les salariés, leur travail n'en sera que meilleur ", témoigne-t-il dans M le magazine du Monde.
Et pour cela, en s'inspirant de méthodes de la Silicon Valley, il ne fait pas les choses à moitié : ses salariés peuvent adapter leurs horaires à leur convenance, sont intéressés aux résultats de l'entreprise ou encore autorisés à rester chez eux en cas de problème personnel. Le télétravail est permis. Par ailleurs, le salaire de Dean Hall n'excède pas de plus de 10 % celui de son employé le mieux payé.
Est-ce que ça marche ? Le patron n'a en tout cas jamais constaté d'abus et, après un passage dans les médias pour exposer ses pratiques managériales, a reçu en quelques jours plus de 600 CV du monde entier. Preuve que cette liberté inspire.
La Poste rachète la start-up de livraison Stuart
La filiale du groupe La Poste, Geopost, a annoncé avoir pris le contrôle total de la start-up Stuart, après avoir acquis 22 % des parts en 2015. Spécialisé dans la livraison urbaine, Stuart, est déjà installé dans trois pays - France, Espagne et Royaume-Uni - et revendique 500 clients dont de grands noms de la grande distribution.
La pépite, qui assure près de 90 % des livraisons en mobilité douce, se positionne comme un des acteurs majeurs de la livraison "du dernier kilomètre". Ce rachat vise notamment à accroître l'internationalisation de l'activité. À lire sur l'Usine Digitale.
Comment le lunetier Sensee voit son avenir
À l'occasion du lancement cette semaine de la première campagne de communication de Sensee, la marque de lunettes créé par Marc Simoncini, Le Figaro revient sur la stratégie de développement de l'entreprise, qui a entamé un tournant il y a 18 mois pour mieux répondre aux attentes des consommateurs. Son pari : reprendre la main sur l'ensemble de la chaîne de la conception à la vente, en intégrant la distribution. L'ancien pure player a ainsi ouvert trois boutiques en France et vise un réseau de 30 à 50 magasins.
Par ailleurs, Sensee produit ses lunettes en France, dans des usines situées dans le Jura. L'entreprise mise également sur une relation client innovante avec des tablettes numériques en point de vente pour la prise de commande et le règlement, ainsi que sur des formules de prix simplifiées. Quant à ses codes de communication, ils prennent à rebours ceux des grandes chaînes d'optique, notamment la fameuse promesse de bénéficier d'une réduction en fonction de son âge. Si ça paie ? Qui vivra verra.
Ce que les investisseurs étrangers pensent de la France
L'ancienne ministre Fleur Pellerin est devenue investisseuse via le fonds Korelya Capital, qu'elle a fondée et qu'elle dirige. Interrogée sur BFM Business, elle a évoqué l'écosystème entrepreneurial français et la façon dont, selon elle, les investisseurs internationaux voient aujourd'hui l'Hexagone. " [Les investisseurs américains] ont davantage la France dans leurs radars. Ils constatent qu'il y a de très belles transactions qui se sont opérées. Dans l'intelligence artificielle, ils se rendent compte de la richesse de nos laboratoires. En terme d'image, c'est très positif pour notre pays ", a-t-elle affirmé.
Cependant, des efforts restent à faire pour renforcer l'attractivité de la France, notamment en matière de fiscalité. Fleur Pellerin propose par exemple d'aligner l'impôt sur les sociétés sur la moyenne européenne. Elle pointe surtout la nécessité de soutenir les entreprises dans leur conquête de l'international. "C'est la clé" pour réussir, selon elle. À lire sur Plus grand plus fort (site lancé par BFM Business à l'occasion de la présidentielle pour sensibiliser les acteurs de l'économie à l'enjeu de la taille des entreprises).
Management : les stéréotypes ont la vie dure
Les salariés français préfèrent être managés par des hommes. Même les femmes, à 61% (contre 67% pour les hommes). C'est ce qui ressort d'une étude Randstad, relayée par Le Figaro. "Ces résultats sont bien sûr à mettre en perspective avec le faible nombre de femmes managers et avec le fait que, historiquement, les femmes accédant à des postes de manager, empruntaient naturellement les codes de management dits masculins", explique Aline Crépin, directrice de la RSE du groupe Randstad en France. D'où la persistance des stéréotypes.
Et le quotidien de rappeler aussi les efforts restant à faire en termes d'égalité salariale:"Il faudra attendre 2152 avant de connaître une véritable égalité des sexes au travail".
Les créations d'emplois portés par les services et l'intérim
L'objectif du gouvernement de créer 190 000 emplois en 2016 est presque atteint, selon l'Insee. L'économie française a en effet vu le nombre de créations de postes s'établir à 187 200. Un record depuis 2007.
C'est avant tout le secteur tertiaire qui participe à ces bons résultats, en hausse de 1,9% sur un an. Le marché de l'emploi est également soutenu par la très forte augmentation de l'intérim à 12 %, principalement dans les métiers de services.
En parallèle et malgré la reprise confirmée du bâtiment, le secteur de la construction, tout comme celui de l'industrie, connaît une diminution du nombre de postes. 10 800 emplois ont en effet été supprimés dans le bâtiment. A lire sur Les Echos.
Le campus de Xavier Niel se rapproche d'AirBnb
Alors que le futur campus de Xavier Niel n'ouvrira que dans quelques semaines à Paris, Station F a noué un partenariat avec AirBnb pour développer les déplacements des 3 000 entrepreneurs incubés, selon Les Echos Entrepreneurs. Chacun d'entre-eux bénéficiera d'un compte business accompagné d'un coupon de réduction de 50 dollars ou plus si les startupers mettent leur logement sur la plateforme.
Un concours est également organisé entre les start-up du Founders Program de Station F. L'objectif de ce partenariat vise à inciter les jeunes dirigeants à se déplacer. "Nous voulons, avec ce type d'offre, soutenir les jeunes entrepreneurs, les aider à voyager", précise Nathan Blecharczyk, co-fondateur d'AirBnb.
Marchés publics : l'Ile-de-France choie ses PME
Un "Small Business Act" francilien. C'est le projet voté jeudi 9 mars 2017 par le Conseil régional d'Ile-de-France en faveur des PME. Forte de son poids colossal en termes d'achats publics - 1 000 commandes annuelles pour un montant d'un milliard d'euros -, la région veut accorder davantage de places aux 835 000 TPE et PME franciliennes. À travers des mesures de simplification d'accès aux marchés publics et de dématérialisation des procédures, la région souhaite faciliter l'accès des petites et moyennes entreprises aux achats publics.
Alors que la part des PME dans la commande publique de la région est passée de 45,7 % à 54 % en six ans, selon Les Echos, l'attente de ces acteurs se fait ressentir notamment au niveau de l'allotissement. Toujours est-il que certaines questions restent problématiques, à l'image des délais de paiements, aujourd'hui de 36 jours au lieu de 30 ou encore le risque d'attirer des entreprises étrangères concurrentes.
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Accès aux marchés publics : trop d'embûches pour les PME