Objectifs et fonctionnement de la Centrale d'achats régionale d'Ile-de-France
Les produits d'entretien, les contrôles techniques règlementaires et les solutions d'impression sont les trois segments d'achats sur lesquels la centrale d'achats a commencé le travail. Les autres achats seront définis avec les adhérents, en fonction des besoins exprimés.
Je m'abonneAucun petit nom ne lui a (pour l'heure?) été attribué, mais la centrale d'achats régionale d'Ile-de-France est bien née, présentée le 14 octobre dernier par Marie-Carole Ciuntu, vice-présidente chargée des lycées et de l'administration générale, Marc Sauvage, DGA achats, commande publique, juridique et transformation numérique de la Région Île-de-France, et Charles-Edouard Escurat, directeur des achats à la Région Ile-de-France. La création de cette centrale d'achat régionale s'inscrit "dans le cadre de l'engagement de la Région Île-de-France pour une politique d'achats responsables pour 2019-2021, au bénéfice de la compétitivité des entreprises, de l'emploi et de l'innovation". En mutualisant les commandes pour les lycées, les organismes associés et d'autres collectivités, - en ayant en amont, recensé et harmonisé les besoins -, la Région veut obtenir de meilleurs tarifs, tout en réalisant des économies d'échelle.
La centrale fonctionnera sur le modèle de l'intermédiation contractuelle. C'est-à-dire qu'elle recensera les besoins, gèrera le sourcing, les appels d'offres, la partie contractuelle et le suivi de la relation. Mais la commande, la réception et le règlements ne passeront pas par elle, "ce qui permettra de préserver la relation prescripteur/fournisseur", a commenté Charles-Edouard Escurat. Pour l'heure, seuls trois segments d'achats ont été identifiés. Nous avons voulu un schéma collaboratif. Les autres segments d'achats seront envisagés avec les adhérents. Avec vous", a indiqué Marc Sauvage à l'auditoire du jour, essentiellement composé de proviseurs de lycées de la Région. L'objectif de la Région étant de recueillir l'adhésion des 470 lycées franciliens.
Les trois segments sur lesquels la centrale a débuté le travail ont été définis sur la base d'un sondage. Ils portent sur les produits d'entretien, les contrôles techniques règlementaires et les solutions d'impression. Sur les produits d'entretien, par exemple, il s'agit de réduire le nombre de produits utilisés, de respecter la règlementation sur les niveaux de la qualité de l'air et de réduire la nocivité des produits pour les utilisateurs et l'environnement. Car la centrale veut avoir une forte empreinte RSE. A cet titre, elle promet aussi de favoriser le secteur de l'économie sociale et solidaire.
A noter, la centrale qui vise à renforcer la performance (économique et qualitative) et l'efficience des achats ainsi qu'à accroître l'attractivité des acteurs publics de la région vis à vis du tissu économique, vise aussi à "soutenir la création et le développement de filières". Et bien qu' "il ne s'agit pas d'effacer les groupements d'achats existants", comme l'a indiqué Marie-Carole Ciuntu... il est évident que certains sont amenés à disparaître car faisant doublon avec la nouvelle entité. Notamment celles qui gèrent des achats alimentaires pour les cantines des lycées, puisque la centrale a vocation à se positionner sur ce segment, notamment sur les achats de bio et de produits locaux. Dans un second temps : ""Il va falloir se fixer des objectifs réalisables et ensuite envisager comment nous allons accompagner par cet outil la structuration des structurer les filières agricoles", a commenté Charles-Edouard Escurat.
En mode projet
Aucun moyen humain spécifique n'est dédié à cette structure, qui fonctionnera en mode projet. Elle reposera sur la participation des utilisateurs, réunis en groupes de travail, et s'appuiera sur les ressources de la Région Ile-de-France.
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Cette centrale d'achats pourra s'ouvrir aux collectivités franciliennes (ce qui n'est pas le cas de la PFRA), leur permettant ainsi de bénéficier de marchés disponibles et de conditions économiques intéressantes, "en agissant comme un véritable outil de solidarité du territoire". L'adhésion - ouverte à tous las acheteurs publics dont la structure d'appartenance a son siège social en Ile-de-France - n'engage pas à participer à tous les segments d'achats. Pour devenir bénéficiaire d'un marché, les adhérents ont juste à manifester leur intérêt.
Pour tout renseignement sur la centrale d'achat de la Région Ile-de-France: centrale-achat@iledefrance.fr
Fabrice Picardi, administrateur territorial délégué aux achats, commande publique & juridique de la Région Centre Val-de-Loire est venu témoigner de l'intérêt d'une centrale d'achats pour une région en tant que directeur général de la centrale Approlys Centr'Achats créée il y a deux ans et demi. Celle-ci compte aujourd'hui 909 adhérents, achète pour 3 à 400 millions d'euros par an (80 procédures par an environ), sur une quinzaine de segments (énergie, moyens généraux, informatique et télécom, voirie, patrimoine bâti...) sur lesquels elle permet des gains de 10 à 12%. Une enquête de satisfaction menée récemment auprès des adhérents de la structure fait apparaître un taux de satisfaction de 90%. Depuis sa création, la centrale n'a eu aucun contentieux à déplorer. Centrale qui développe, sur certains achats, des partenariats avec l'UGAP. Approlys Centr'Achats fonctionne sur le mode de l'intermédiation, en assurant le recensement des besoins, le sourcing, l'analyse des offres puis la contractualisation, et met les accords-cadres à disposition des ses adhérents.
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