Redorer le blason de la commande publique par l'heroic fantasy

Pourquoi avoir choisi la fiction pour parler de la commande publique ?

La commande publique souffre d'une image rigide et souvent rébarbative. Beaucoup la perçoivent comme un monde de juristes froids et déconnectés du terrain. Avec cette fiction, j'ai voulu casser ce préjugé et proposer une approche plus accessible et ludique. L'humour et la narration permettent de rendre cette matière vivante et compréhensible, tout en évitant le jargon technique qui peut rebuter.

Comment est née l'idée de ce projet ?

Tout est parti d'un simple post humoristique sur LinkedIn qui a suscité un grand écho. Beaucoup de professionnels des achats s'y sont reconnus et ont réagi en partageant leurs propres expériences. Encouragé par ces retours, j'ai eu envie d'aller plus loin et d'explorer cet univers sous une forme plus développée. C'est ainsi qu'a émergé l'idée d'un roman illustré, combinant récit d'aventure et pédagogie sur la commande publique.

Comment la fiction aide-t-elle à mieux comprendre ce domaine ?

Elle permet de poser un regard neuf sur la commande publique en la mettant en scène de manière concrète. Dans mon histoire, j'ai créé un univers où les règles d'achats sont menacées par un antagoniste, obligeant les protagonistes à partir en quête pour préserver cet équilibre. Ce cadre narratif permet d'expliquer les enjeux et les défis du métier d'acheteur de manière immersive, tout en intégrant des éléments humoristiques qui facilitent l'adhésion.

Avez-vous conçu cette fiction comme un outil pédagogique ?

Pas dans un premier temps. L'objectif initial était avant tout de divertir et de dédramatiser ce sujet. Mais au fil des retours, il est apparu que ce livre pouvait aussi jouer un rôle de sensibilisation et de vulgarisation. Certains professionnels l'ont même partagé avec leurs supérieurs ou des décideurs pour leur offrir une vision plus humaine du métier. Finalement, il est devenu un outil informel permettant d'ouvrir des discussions sur la fonction achat et ses réalités.

Quelle est la structure du livre ?

C'est un roman d'environ 120 pages, avec une dizaine de chapitres illustrés. Chaque illustration accompagne le texte en mettant en scène des moments clés de l'histoire. Contrairement à une bande dessinée, il ne s'agit pas d'un format entièrement illustré, mais plutôt d'un récit enrichi par des images générées avec l'IA.

Quels sont les principaux messages que vous souhaitez transmettre à travers ce livre ?

Il y a plusieurs niveaux de lecture. Le premier, c'est celui de casser les préjugés et montrer que le métier d'acheteur ne se résume pas à une somme de contraintes administratives, mais qu'il repose sur des compétences stratégiques et une réelle capacité d'adaptation. La deuxième ambition est celle de donner envie aux jeunes ou aux personnes en reconversion de s'intéresser à ce domaine en leur présentant une vision plus attractive et humaine. Favoriser le dialogue : Aider les prescripteurs, décideurs et acheteurs à mieux se comprendre en abordant les défis et contradictions qu'ils rencontrent au quotidien.

Comment voyez-vous l'avenir de ce projet ?

Pour l'instant, c'est un projet qui vit de lui-même grâce aux échanges et aux retours des lecteurs. J'aimerais qu'il continue à servir d'outil de sensibilisation et pourquoi pas, qu'il trouve une place dans des formations ou des événements dédiés à la commande publique. L'idéal serait qu'il contribue à une meilleure reconnaissance de ce métier et qu'il inspire d'autres initiatives similaires.

Un dernier mot pour ceux qui hésitent à s'intéresser à la commande publique ?

Oubliez les idées reçues ! Ce n'est pas juste un domaine technique et froid. Derrière les marchés publics, il y a des enjeux stratégiques, humains et sociétaux. Et si vous voulez une porte d'entrée ludique, plongez dans cette fiction : elle vous fera découvrir cet univers sous un angle inédit et, qui sait, vous donnera peut-être envie d'en savoir plus !

Pour aller plus loin : Le Monde fantastique des marchés publics, Tome 1: La quête de l'accessibilité.