Concurrence accrue sur le marché de l'entretien
Les véhicules présents dans les flottes d'entreprise nécessitent un entretien régulier Pour ce faire, les donneurs d'ordres ont le choix de passer par les constructeurs, les loueurs ou des enseignes indépendantes. Un marché fortement concurrentiel.
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Que l'entreprise choisisse de détenir en propre ses véhicules ou de faire appel à un loueur longue durée, la question de l'entretien se posera nécessairement au moment de l'achat ou de la signature du contrat de location. Plusieurs scénarios sont envisageables. La solution de facilité, mais aussi la plus rassurante, est de passer par le réseau du constructeur automobile. Ou, dans le cadre d'un contrat de location longue durée, de confier l'entretien de la flotte au loueur qui sous-traite alors ce type de prestations. Une autre alternative est de recourir à des enseignes indépendantes. La plupart d'entre elles, dont certaines bénéficient d'une forte notoriété à l'échelon national, misent sur un service de proximité. «Nous pouvons recevoir une entreprise sans rendez-vous, se félicite Pierre Coquard, directeur des ventes adjoint grands comptes chez Euromaster. Dans les grandes agglomérations, nous inter venons même directement chez nos clients grâce à des ateliers mobiles.» Comme certains de ses concurrents, Euromaster s'appuie sur un réseau national qui, pour les entreprises multisites, permet de recevoir une facturation centralisée. «Nous garantissons la même qualité de service dans nos 380 centres régionaux», reprend Pierre Coquard. Reconnu comme un spécialiste du pneumatique, Euromaster assure aussi d'autres prestations liées à l'entretien des véhicules, comme les freins ou la vidange. D'autres enseignes de renom ont suivi la même stratégie commerciale, à l'image de Point S. «Si nous conservons un savoir-faire indéniable en matière de pneumatiques, nous offrons désormais des prestation s d'entretien dont le niveau de qualité est équivalent à celui des réseaux des constructeurs», assure Christophe Rollet, dg de l'enseigne. Mais pour certains spécialistes du secteur, les constructeurs offrent une plus-value en cas de réparation lourde.
Dans ce face-à-face, les réseaux des marques automobiles jouent la carte du maintien de la garantie constructeur. Toutefois, cette stratégie commerciale est caduque. La Commission européenne a précisé que le consommateur conservait son droit de garantie envers un constructeur, et ce même en cas d'entretien et de réparation normale réalisés par un réparateur indépendant. Un constructeur n'a donc pas le droit de subordonner la garantie à l'intervention des réparateurs agréés par la marque et à l'utilisation des seules pièces d'origine. Une pratique qui a été jugée déloyale, donc illégale, par la Commission européenne.
Grâce à un maillage territorial dense, les enseignes multimarques misent sur un service de proximité.
Cette préservation de la garantie constructeur incite de plus en plus d'entreprises à étudier les offres des enseignes multimarques, souvent moins chères. «Les enseignes de réparation sont très performantes économiquement sur certaines prestations, comme le changement de pneumatiques ou des tâches qui ne demandent pas beaucoup de connaissances techniques», affirme Alain Guillemier, président du cabinet de conseil Afcar, spécialisé dans les flottes automobiles. En revanche, pour les pannes importantes, il conseille de se rendre chez un représentant du constructeur. «Tout est alors pris en charge, sauf utilisation anormale avérée du véhicule», précise-t-il.
En tout état de cause, le comportement des conducteurs a une influence directe sur l'état des véhicules de l'entreprise. Selon Alain Guillemier, «pour réellement diminuer le budget entretien des véhicules, il faut travailler sur l'attitude des conducteurs au volant». Quitte à demander aux plus mauvais conducteurs de participer financièrement à l'entretien des véhicules, afin de les responsabiliser en cas de sinistre ou de facture de restitution élevée.
Comparatif
LES VUL, MAUVAIS ELEVES DU CONTROLE TECHNIQUE
Le contrôle technique des véhicules utilitaires légers de moins de 3,5 tonnes (VUL) est identique à celui des véhicules de tourisme. Les VUL doivent donc s'y soumettre au plus tard le jour de leur quatrième anniversaire, puis le renouveler tous les deux ans. De plus, les utilitaires légers doivent, depuis le 1er janvier 1999, procéder à un contrôle de la pollution, et ce entre le 10e et le 12e mois qui suivent une visite technique initiale favorable. Son non-respect est passible d'une amende de 135 euros et d'un retrait de la carte grise. En 2008, pour les véhicules utilitaires légers, environ 2,1 millions de visites ont été effectuées. Fait significatif: le taux de prescription de contre-visites est passé de 23,3% en 2007 à 26,3% en 2008. Ce taux, nettement supérieur à celui des véhicules de tourisme, varie par département: de 13,09% pour la Corse du Sud à 60,21% pour la Guyane! Le taux de non-conformité des VUL de quatre ans et moins est ainsi de 13,73%, et augmente fortement avec l'âge des véhicules: 20,12% pour les véhicules de cinq à sept ans, puis 24,95% pour ceux de huit à dix ans. Enfin, pour les VUL de onze ans et plus, le taux de contre-visite est de 32,33%, soit près du tiers des véhicules présentés.