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Economie circulaire : les approches de l’UGAP

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L’un des 5 piliers de la stratégie RSE de l’UGAP concerne la transition écologique, et plus particulièrement l’économie circulaire. Alors, pour l’encourager, la première centrale d’achats publics en France travaille sur son offre de produits circulaires, ainsi que sur ses indicateurs RSE.

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Explications avec Stéphane Beauvais, chef du département politiques publiques.   

De quelle manière l'UGAP soutient-elle l'économie circulaire ?

Stéphane Beauvais : L’un des 5 piliers de la stratégie RSE 2025 de l'UGAP vise à agir pour la transition écologique, et notamment à étendre les actions en matière d’économie circulaire. Comment ? Depuis 2021, nous procédons au recensement de notre offre écoresponsable, incluant des articles reconditionnés en réemploi, des biens neufs conçus à partir de matériaux recyclés ou recyclables, mais également des business models non basés sur l’acquisition (location, remise en état ou retrofit). En 2022, nous avons comptabilisés 10 000 produits reconditionnés ou neufs contenant de la matière recyclée. Nous comptons atteindre, en 2026, notre objectif de 18 000.

En 2023, les 14 000 produits référencés ont généré 271 M€ de ventes, contre 21,8 en 2021 pour 1700 références. C’est dire le potentiel derrière ces enjeux !

Concrètement, comment aidez-vous vos clients à piloter leur politique d’achat ?

S.B. Depuis deux ans, nous interrogeons précisément nos fournisseurs sur la matière recyclée contenue dans leurs produits. Une information que nos clients utilisent, en plus des produits reconditionnés qu’ils nous achètent, pour leurs déclarations de dépenses auprès de l’observatoire économique de la commande publique, prévue par l’article 58 de la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC).

Parallèlement, nous nous engageons à fournir aux acheteurs publics des restitutions statistiques très détaillées. Et ce afin qu’ils suivent les objectifs de leur SPASER, Schéma de Promotion des Achats publics Socialement et Ecologiquement Responsables (prévu dans le cadre du plan national pour des achats durables et de la loi Climat & Résilience), et qu’ils puissent piloter, leurs politiques d’achats. C’est dans ce même objectif que nous avons identifié sur notre site, une sélection d'offres "climat" pour des achats plus responsables en nous basant, dès que cela était possible, sur des labels, comme NF environnement, l’écolabel européen ou Nordic Swan. Une sélection de 5000 références qui a représenté, en 2023, 104 M€ de commandes enregistrées auprès de près de 8 900 clients.

Comment l'UGAP, première centrale d’achat public, aide-t-elle ses fournisseurs à progresser dans leur démarche RSE et plus particulièrement sur l'économie circulaire ?

S.B. : Lors de la phase de « sourcing », un peu avant la sélection des produits et services via les appels d'offres (effectués tous les quatre ans), l'UGAP interroge les entreprises sur l'écoconception, la recyclabilité et la durabilité de leurs produits. Ces acteurs, dans leurs réponses, sont censés apporter des éléments de preuve, démontrer leur impact. Ces éléments nous permettent d'analyser la dimension environnementale et sociale de leurs offres et in fine de déterminer les clauses des contrats et les critères des appels d’offres. Et parce que la confiance n’exclut pas le contrôle, nous menons, chaque année, une dizaine d'audits auprès de nos fournisseurs. Si nous constatons des écarts avec leur engagement, nous leur demandons de se mettre à niveau et les accompagnons dans le cadre d’un plan de médiation de 3 à 6 mois.

Notre rôle est aussi d’identifier des entreprises émergentes, certaines ayant été créées dans le sillage de la loi AGEC. Fréquemment trop petites pour travailler directement avec nous, nous les mettons en relation avec certains de nos fournisseurs pour qu’elles deviennent leurs partenaires. Parallèlement, nous avons un rôle d’acculturation auprès de certains de nos fournisseurs qui peinent à se lancer dans une stratégie RSE. En effet, même si la commande publique a encore des difficultés à remplir toutes les exigences de l’article 58 de la loi AGEC, elle prend cette direction. Et ceux qui ne rempliront pas ses critères risquent de perdre d’importantes parts de marché. 

Quant à ceux qui mettent en œuvre des pratiques vertueuses, nous les mettons régulièrement en lumière et partageons leurs bonnes pratiques.

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