35 jours d'arrêt de production en moyenne : conséquence des retards sur la chaîne logistique pour les entreprises françaises
reichelt elektronik a mené une enquête* pour déterminer les conséquences des pénuries de ressources et des goulets d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement
Je m'abonneDepuis janvier 2020, les entreprises ont noté un temps d'arrêt équivalent à 35 jours en moyenne, et le montant perdu par les entreprises françaises s'élève à 934 463,13€ en moyenne, selon une récente enquête OnePoll menée pour reichelt elektronik, (distributeur en ligne d'électronique en Europe).
Cette étude met en lumière l'impact de la pandémie sur les chaînes logistiques des organisations, et les solutions envisagées par les entreprises.
Du retard dans les livraisons et des partenaires en difficulté
Selon l'étude, les entreprises interrogées ont déclaré avoir subi 35,21 jours de temps d'arrêt en moyenne. Mais les temps d'arrêt ne sont pas les seuls impacts négatifs.
En effet, plus d'un tiers (33%) des entreprises ont vu leur production ralentie par des retards de livraison des composants. 32% d'entre elles ont dû faire appel à de nouveaux fournisseurs, les partenaires habituels ayant eu de grandes difficultés à accompagner les entreprises en ces temps de crise ; et 27% ont eu recours au chômage partiel pour une partie de leurs salariés. A cela s'ajoute une hausse significative du prix de certains composants en raison de la pénurie, notée par 28% des entreprises interrogées.
Industrie 4.0 et nouvelles sources de composants à la rescousse des entreprises
Lors de la pandémie, les entreprises ont été contraintes de réagir rapidement afin de maintenir leur activité tout en faisant face aux différentes complications rencontrées. Parmi les solutions à court terme, 44% d'entre elles ont développé de nouvelles sources de composants et de marchandises via leurs distributeurs, 43% ont augmenté leurs stocks de composants critiques. Un tiers des entreprises (30%) ont choisi une autre manière de faire des économies, en s'adressant directement aux fabricants pour leurs commandes.
Les entreprises se sont également tournées vers des solutions d'industrie 4.0 pour assurer un suivi intelligent de leur chaîne d'approvisionnement, pour 59% d'entre elles. Ainsi, 32% des entreprises ont commencé à utiliser ces solutions depuis le début de la pandémie, même si 28% affirment qu'elles utilisaient déjà ces solutions auparavant.
Les entreprises sont optimistes pour l'avenir, mais restent prudentes
Face à cela, les entreprises restent néanmoins optimistes, puisque 58% s'attendent à ce que la situation des chaînes d'approvisionnement s'améliore dans les 12 mois. Mais elles s'attendent toutefois à prendre des mesures sur le long terme : 42% des organisations songent à maintenir des stocks plus élevés ou à mettre en place des stocks d'urgence. Côté technologie, plus d'un tiers (32%) des entreprises souhaitent mettre en oeuvre ou améliorer des systèmes logiciels de suivi des stocks, et de la chaîne d'approvisionnement. Enfin, 29% d'entre elles souhaitent augmenter la part des composants produits localement pour leur approvisionnement.
Interrogées sur l'intervention du gouvernement pour éviter d'être désavantagées dans le commerce international, les entreprises partagent leurs attentes de la part des pouvoirs publics : 32% d'entre elles souhaiteraient une plus grande protection de l'économie nationale, 31% apprécieraient un soutien accru à la recherche locale sur les technologies d'avenir ainsi qu'à la production de composants essentiels, et enfin 30% d'entre elles souhaiteraient plus de cohésion sur les questions commerciales au sein de l'UE.
*Méthodologie : les chiffres ont été recueillis par l'institut international de sondage OnePoll pour reichelt elektronik et comprennent 250 décideurs français du secteur de la Tech.