Revue de presse achats - semaine du 21 mars
Vous n'avez pas eu le temps de "surfer" cette semaine? La rédaction a séléctionné, pour vous, des articles parus sur le Web et susceptibles de vous intéresser. Bonne lecture.
Je m'abonneLe prix des denrées alimentaires a bondi à cause de l'invasion de l'Ukraine par la Russie
Le prix des denrées alimentaires est fixé à l'échelle internationale. Le fait que l'Ukraine et la Russie limitent leurs exportations n'est pas sans conséquence. L'ampleur de cet impact dépendra de la durée de la guerre et de l'état des infrastructures une fois le conflit terminé. Les autorités ukrainiennes accusent la Russie de viser délibérément les équipements agricoles et les ports de la mer Noire. Ces structures sont essentielles pour le commerce du blé et sont désormais gravement endommagées. L'incertitude plane également sur les exportations russes. Les sanctions commerciales imposées par les pays occidentaux limiteront-elles les échanges ? "Les prix des denrées alimentaires sont si élevés, et le blé et le pain de blé sont les principaux aliments de base de la population russe. Les gens en Russie sont assez pauvres et si le prix du pain augmente vraiment, il peut y avoir des problème. Et c'est quelque chose que le président russe Vladimir Poutine essaie vraiment d'éviter", souligne Matin Qaim. L'incertitude quant aux mesures que prendront les autres pays pour protéger leur propre population de la hausse des prix ou pour profiter de leur flambée risque d'aggraver les perturbations. L'Argentine, l'un des principaux exportateurs mondiaux de produits à base de soja, annonce déjà la fin de ses exportations. >> Lire l'article complet sur le site de Euronews
En Asie du Sud-Est, le prix de l'huile de palme explose depuis le début de l'année
L'huile de palme a beau avoir mauvaise réputation, être souvent accusée de déforestation ou de travail forcé, elle n'en reste pas moins une denrée omniprésente dans nos vies quotidiennes, puisque la moitié des produits d'un supermarché en contient. Et durant la pandémie, la demande en huile de palme a continué d'augmenter à l'échelle mondiale. Seul problème : du côté des principaux producteurs, ces deux dernières années ont été synonymes d'une baisse de la production. En Malaisie, car la main-d'oeuvre étrangère ne pouvait plus traverser les frontières. Or, elle représente 85% des travailleurs dans les plantations. En Indonésie, ce sont notamment des problèmes météorologiques et une pénurie d'engrais qui ont mis à mal les rendements du numéro un mondial. Or, qui dit moins de production dit également moins d'exportations, notamment en Indonésie où la demande locale a en parallèle explosé. Le gouvernement a donc d'abord annoncé restreindre ses exportations pour ne pas pénaliser son marché local, avant finalement de rétropédaler ce 17 mars et de remplacer cette mesure par une augmentation des taxes à l'export qui vont, elles, plus que doubler. On se retrouve comme cela avec une demande qui ne cesse de grimper et une huile de palme de plus en plus chère, avec une hausse de 40% depuis le début de l'année. >> Lire l'article complet sur le site de RFI
Guerre en Ukraine. La crainte d'une pénurie d'huile plane sur l'Europe
Outre la hausse des prix des carburants, la guerre en Ukraine pourrait avoir des effets sur l'approvisionnement européen en huile de cuisine, particulièrement de tournesol. L'Ukraine et la Russie figurent parmi les plus grands producteurs mondiaux de blé et d'huile de tournesol, et le cours du blé a déjà atteint des sommets. "Dans un, deux, trois mois, nous allons manquer d'huile de tournesol, notamment pour tout qui rentre dans les recettes de plats cuisinés. Il y en a aussi dans les cosmétiques", a prévenu le président de Système U, Dominique Schelcher, sur Franceinfo. Mais il se veut rassurant : "Nous jouerons tout notre rôle de commerçant, nous prendrons sur nos marges, nous ferons des promotions pour accompagner." De son côté, le groupe Avril, propriétaire de Lesieur et Puget, se réorganise en urgence pour assurer l'approvisionnement des rayons. "Personne ne sait si les agriculteurs ukrainiens pourront semer, récolter et exporter la saison prochaine", confie Jean-Philippe Puig, le directeur général du groupe au Figaro. >> Lire l'article complet sur le site de Ouest France
Les éditeurs et imprimeurs font face à une pénurie de papier sans précédent
Les délais de livraison doublent voire quadruplent pour des papiers particuliers: "Jusqu'à huit semaines pour du bouffant blanc 80 grammes, contre deux semaines en temps normal", explique Laurent Ollivon, chargé de la fabrication de la revue féministe La Déferlante. Avec les restrictions et les confinements, moins d'arbres ont été abattus, les usines papetières ont tourné au ralenti, et la production de pâte à papier (ou pulpe), base de la fabrication du papier et du carton, a chuté d'autant. «Le marché de la pâte, c'est entre 6 et 7 millions de tonnes produites par an. On estime que pendant la crise sanitaire, 1,5 million de tonnes n'ont pas pu être produites», détaille Laurent Ollivon. Conséquence : la hausse des prix. Le papetier en contrat avec l'imprimeur de La Déferlante a par exemple relevé deux fois ses tarifs en un seul mois, en juin, de l'ordre de 4 à 5% au total. Selon l'indice canadien NBSK de référence, le prix de la pâte à papier a bondi de 60,6% entre juillet 2020 et juillet 2021, passant de 810 à 1.310 dollars par tonne, selon des chiffres de Pap' Argus, magazine de référence des marchés du papier et du carton, dans son bulletin de juillet 2021. >> Lire l'article complet sur le site de Ouest France
Du lin 100% français avec la première filature en Normandie
Filer le lin est un savoir-faire qui avait disparu en France depuis 1995, avec la fermeture de la dernière entreprise dans le Pas-de-Calais. Autant dire que la relocalisation d'une filature à Saint-Martin-du-Tilleul, dans l'Eure, est un évènement. "La French Filature, c'est le chaînon qui manquait pour avoir le complète traçabilité et le 100% made in France sur le lin" explique Karim Behlouli, directeur général de NatUp Fibres. Il existe bien depuis 2020 une autre filature en France, dans le Haut-Rhin, mais qui fabrique du lin au sec alors qu'à Saint-Martin-du-Tilleul, c'est du lin au mouillé, avec lequel "on va faire essentiellement du prêt-à-porter, de l'accessoire ou du linge de maison, mouchoirs, draps ou serviettes" détaille Karim Behlouli. >> Lire l'article complet sur le site de France Bleu
Guerre en Ukraine : les prix des engrais à des records, autour de 1.000 dollars la tonne pour la potasse à destination du Brésil ou pour l'urée dans le port de la Nouvelle-Orléans
Les prix records des denrées agricoles "sont là pour durer", prévient Tracey Allen, l'une des stratégistes de la banque JP Morgan, spécialisée dans le négoce des grandes cultures. Dans ses prévisions pour 2022 et 2023, elle avance que, selon elle, les cours actuels du blé, du maïs, du soja ou encore du coton sont sous-évalués compte tenu de la situation, ils ne reflètent pas encore les « pénuries d'approvisionnement" qui menacent. "Les marchés à terme agricoles sont lents à évaluer pleinement les perturbations du côté de l'offre et les risques de pénurie, en raison des limites de négociation quotidiennes restrictives en Bourse", explique-t-elle. >> Lire l'article complet sur le site des Echos Investir
Médiation des entreprises : "On se prépare à une recrudescence dans les mois à venir" (P. Pelouzet)
"Ce sont surtout des TPE et des PME qui nous ont sollicité à plus de 98% et plus particulièrement les secteurs de l'hôtellerie-restauration, du commerce et du BTP. L'année a été également inédite au niveau des sujets traités avec les problématiques de baux commerciaux qui ont émergé pendant cette crise (plus de 10 % des demandes)"
Commande publique
McKinsey : le cabinet de conseil n'a pas payé d'impôt sur les sociétés en France depuis au moins 10 ans
Plébiscité à de très nombreuses reprises par le gouvernement, comme nombre d'autres cabinets de consulting, pendant le quinquennat d'Emmanuel Macron, McKinsey se révèle aujourd'hui être un fournisseur particulièrement gênant pour l'exécutif. Dans un document que s'est procuré France Inter, le Sénat accuse les filiales françaises de l'entreprise de conseil d'optimisation fiscale, notamment de n'avoir pas payé d'impôt sur les sociétés en France depuis au moins 10 ans. Pire, elle a menti à la commission d'enquête du Sénat. Lors de son audition, sous serment, face à la commission d'enquête du Sénat le 18 janvier 2022, le directeur associé de McKinsey responsable de l'activité Secteur public, Karim Tadjeddine a répondu à plusieurs questions, notamment d'ordre fiscal : "Je le dis très nettement : nous payons l'impôt sur les sociétés en France et l'ensemble des salaires sont dans une société de droit français qui paie ses impôts en France." Afin de vérifier ses dires, la commission d'enquête a enquêté et effectué deux contrôles à Bercy, sur plusieurs documents datant des années 2011 à 2020. Selon le résultat de ces investigations, il apparaît que le cabinet McKinsey, qui est pourtant "bien assujetti à l'impôt sur les sociétés en France", a des versements qui "s'établissent à zéro euro depuis au moins 10 ans". Le document stipule notamment que son "chiffre d'affaires sur le territoire national atteint 329 millions d'euros en 2020, dont environ 5% dans le secteur public, et qu'il y emploie environ 600 salariés". >> Lire l'article complet sur le site de France Inter
Supply chain
Quand la supply chain s'échoue aux portes du réchauffement climatique
Selon un rapport du GIEC, le niveau de la mer et des océans augmenterait de 82 cm d'ici 2100. Cela aurait des conséquences catastrophiques sur les chaînes d'approvisionnement, à commencer avec le réseau fret. Alors qu'environ 90% du fret mondial est transporté par bateau, la montée du niveau de la mer menace les 2 738 ports côtiers du monde, dont les quais ne se trouvent généralement qu'à quelques mètres de la mer. Tel est l'exemple du Kaub, l'un des points les plus étroits du Rhin dans l'ouest de l'Allemagne qui, en février 2021, après de fortes pluies, a vu ses berges déborder. Résultat : des délais de cargaison et de livraison dus à la capacité réduite des ports du Rhin. Rebelote en avril 2021, pourtant cette fois-ci la plus importante voie navigable commerciale d'Europe fait face au problème opposé : la baisse critique du niveau du fleuve. Le problème ? Lorsque le niveau d'eau du Rhin descend en dessous de 135 cm, les navires ne peuvent charger que 50 % de leur capacité habituelle par peur de s'échouer. En novembre 2021, une rivière atmosphérique (un nuage d'humidité concentrée dans l'atmosphère) provoque de graves inondations dans la région de Vancouver et coupe les liaisons ferroviaires et routières principales reliant le plus grand port du Canada. Résultats : l'état d'urgence est déclaré en Colombie-Britannique avec l'évacuation de 14 000 personnes et de fortes pénuries de nourriture et de carburant. >> Lire l'article complet sur le site de l'ADN
Clarksons revoit ses projections sur la congestion portuaire mondiale
Maersk et Hapag-Lloyd ont ainsi indiqué à leurs clients qu'il fallait s'attendre à une efficacité amputée de 30 % par rapport à un fonctionnement des opérations en temps normal. Toutes les zones de dépôt n'ont pas non plus été rouvertes selon les armateurs. Les effets dominos sur la chaîne d'approvisionnement vont se concrétiser par un rebond de la congestion et des attentes prolongées pour les navires, ont-ils promis. Les deux transporteurs européens, mais aussi MSC, ont aménager leurs services de façon à éviter certains ports chinois. À Hong Kong, d'où est sans doute partie la propagation hautement transmissible qu'est Omicron, les transitaires estiment que la capacité du transport routier a été réduite d'au moins 70%. Ailleurs, le virus gagne du terrain et les villes sont verrouillées tour à tour. Ces dernières heures, c'est au tour de Shenyang, une ville industrielle de 9 millions d'habitants dans la province du Liaoning au nord-est du pays, d'en faire les frais. Les mesures de confinement à l'échelle de la ville de Dongguan devaient en revanche expirer progressivement à partir du début de cette semaine alors que les transports en commun ont repris dès le vendredi 18 mars. >> Lire l'article complet sur le site du Journal de la Marine Marchande
France Logistique et l'Ademe partenaires autour de la transition écologique
France Logistique et l'Ademe ont pris des engagements visant à accélérer la transition écologique du secteur du transport et logistique. Les deux organismes vont identifier les sujets de recherche qu'ils pourraient accompagner et financer, puis lancer des appels à projets. Des sujets émergents seront étudiés, comme l'implantation logistique, la transition énergétique des véhicules, les modes massifiés, l'optimisation de l'emploi des outils numériques, ou encore les cas d'usage en logistique urbaine (dont la cyclologistique). Enfin, ils mèneront en commun des campagnes d'information et de mobilisation des acteurs pour diffuser les bonnes pratiques écologiques. >> Lire l'article complet sur le site de VoxLog
RSE
Décarbonation de l'économie : quel rôle de la fonction achats ?
Interview de Natacha Tréhan
RH / Carrière / Management
Comment faire preuve de courage managérial ?
Etre courageux, ce n'est pas... être parfait ! Un manager courageux n'est pas parfait. Il ne sait pas tout, il peut faire des erreurs et demander de l'aide. Assimiler le courage et la perfection est un fantasme, cela met aussi beaucoup de pression sur les managers. "Si on manage, on doit accepter de ne pas avoir raison tout le temps, d'être challengé : c'est l'exercice même du métier, estime le psychologue du travail Adrien Chignard qui signe la préface du livre “Managers, osez le courage !”. Celui qui pense être omniscient ou omnipotent est un gourou. Mais avoir des fidèles, ce n'est pas avoir une équipe." Etre un guerrier ! Le courage n'est pas forcément brutal. Il ne s'agit pas d'imposer ses points de vue à tout prix ou de mettre une armure pour se blinder. Un manager aussi courageux soit-il a le droit d'avoir des peurs et des doutes. Etre courageux, c'est plutôt... savoir se connecter à son humanité et utiliser ses soft skills à bon escient. Ainsi, l'intelligence émotionnelle est déterminante. En effet, le courage vient du coeur, et constitue une affaire de corps, et non de raison. Un élément intéressant quand on le rapproche de l'étymologie du mot manager. Manager vient notamment du vieux français «mesnager». Manager, c'est ainsi ménager, faire attention à, prendre soin.>> Lire cet article complet sur le site de MyHappyJob
Moral des cadres : derrière l'optimisme surjoué, un besoin d'être rassuré
Pourtant, il y a quelque chose qui cloche dans cet optimisme affiché. Comme si les cols blancs avaient besoin de se rassurer, comme si un curieux sentiment de peur se mêlait de leur positive attitude, en mode "on sait c'qu'on a, on sait pas ce qu'on pourrait avoir". La preuve ? Leur attitude devant le salariat, leur statut. Ils y voient une sécurité financière à 83%, et sont presque autant à se projeter dans l'avenir munis d'une fiche de paie. Certes la liberté du free lance les fait rêver. Mais ils ne sont que 29% à songer à prendre leur indépendance, conscients, à 87% que c'est une vraie prise de risque. Mais la peur donne parfois des ailes. Et si nos cadres ne sont pas vraiment tentés par l'aventure et la liberté totale de l'entreprenariat, ils sont gagnés par le syndrome du "gagnons plus et travaillons mieux". Ceux qui se déclarent "ouverts aux opportunités" en langage d'entreprise, et donc "qui cherchent éventuellement un autre job" dans la langue de la vraie vie, sont 43%. Un taux en hausse de 5 points par rapport à 2020. Mais que vont-ils chercher ailleurs ? Ce qu'ils exigent de leur employeur actuel et que ce dernier ne leur offre peut être pas toujours : une augmentation de salaire (pour 94% d'entre eux), un prolongement du télétravail (90%), du bien être au bureau (92%), des formations (90%), un engagement environnemental (78%) et la prise en compte de l'égalité hommes-femmes (77%). >> Lire l'article complet sur le site de Cadremploi