Les logiciels e-achats demeurent peu prisés
Les petites entreprises restent peu nombreuses à investir dans des outils de supplier relationship management, selon notre enquête sur la fonction achats, réalisée en partenariat avec le cabinet Demos. La plupart se contente d'un ERP et du tableur Excel.
Je m'abonneSi trois quarts des services achats sondés ont plus de cinq ans d'ancienneté -gérant pour la moitié un volume annuel supérieur à 100 millions d'euros-, ils sont pour autant loin d'être équipés des outils e-achats dernier cri. Confirmant les enseignements tirés de nos dernières enquêtes, les solutions logicielles les plus répandues restent les traditionnels ERP (pour 71,4% des acheteurs que nous avons interrogés dans le cadre de notre enquête(1)) partiellement adaptés aux achats, et le tableur Excel (65,8%). "L'un et l'autre sont complémentaires. Le premier contribue à favoriser l'automatisation du process de Procure to Pay, tandis que le deuxième est surtout utilisé pour l'extraction, le reporting et la mise en forme des données", indique Muriel Guillemot, consultante chez Demos, qui rappelle que, dans les ETI et PME aux moyens financiers plus limités, Excel reste leader. C'est pourquoi les répondants sont très peu nombreux à recourir aux SRM, Supplier relationship management (10%) ou aux outils d'e-sourcing et d'e-procurement (25%), "autant de solutions très coûteuses, davantage légion dans les très grands comptes aux budgets conséquents et aux équipes achats colossales", poursuit la consultante.
(1) Enquête réalisée en ligne par le cabinet Demos d'août à septembre 2014 auprès de 251 services achats du secteur privé et public. Près de 68% des organisations interrogées ont un effectif total supérieur à 750 salariés. 70% ont un effectif achats de moins de 20 collaborateurs.
Grâce au recours, depuis cette année, à un outil d'e-procurement, nous avons automatisé certaines tâches opérationnelles chronophages pour nous recentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée: meilleure identification des besoins, rencontre des fournisseurs, promotion du développement durable... Grâce à cette supply chain optimisée, non seulement les chefs de chantier sont plus autonomes dans la commande et la réception de leurs matériaux, mais nous pouvons enfin dégager du temps pour exercer vraiment notre métier d'acheteur et nous imposer comme des partenaires crédibles. De quoi redorer notre image en interne qui n'est plus uniquement cantonnée à celle d'approvisionneur.
Nous vous donnons rendez-vous chaque jour de cette semaine pour découvrir des nouveaux enseignements issus de ce baromètre sur la fonction achats mené en partenariat avec Démos. Demain, nous nous intéresserons à la gestion des risques et à l'innovation.