Retards de paiement : les PME, "plus durement sanctionnées"
Selon une étude BM&A, les PME apparaissent plus durement sanctionnées pour non-respect des délais de paiement que les grandes entreprises.
Je m'abonneEn moyenne, les PME sont sanctionnées pour non-respect des délais de paiement à hauteur de 0,2% de leur CA selon une étude BM&A, cabinet de conseil et d'audit. A contrario, les amendes des grandes entreprises n'atteignent "que" 0,05% de leur CA, ce qui représente 4 fois moins. Jean-Marc Allouët, associé conseil et support opérationnel responsable pôle digital chez BM&A, souligne qu'"il est important que les pénalités infligées aux petites entreprises restent proportionnées à leurs chiffres d'affaires. Il ne serait pas logique, sauf circonstances exceptionnelles, que l'impact de l'amende soit, proportionnellement, plus important pour les structures moins importantes."
Les grandes entreprises, quant à elles, ont réagi par l'amélioration de leurs processus internes pour limiter les dépassements de délais et par la limitation des paiements très rapides. La combinaison de ces deux actions permet de limiter l'impact en termes de trésorerie. Néanmoins, le montant total des sanctions semble à la hausse et pourrait atteindre, selon les prévisions, 50 millions d'euros en 2020 contre 17 millions en 2018 et 23 millions en 2019.
Si ce dispositif était initialement censé protéger les TPE et PME, elles sont en train d'en devenir les grandes perdantes. "La gestion des délais de paiement ne doit pas être une problématique supplémentaire" pour ces entreprises-là selon Jean-Marc Allouët.