L'entreprise NAOS à la pointe d'une croissance durable et responsable

Depuis 2014, la politique achats de NAOS repose sur cinq enjeux prioritaires : la sécurisation des sources d'approvisionnement, la réduction des dépenses, les achats responsables et durables, le SRM et la couverture achats. « En pratique, cela conduit l'équipe, composée d'une quinzaine de personnes, à s'assurer du respect de ces enjeux dans tous les programmes achats », explique Stéphane Faustin-Leybach, directeur achats de l'entreprise Naos. C'est ce qui a conduit en 2017 à la digitalisation des achats indirects, qui pèsent pour près de 40 % des dépenses sur 250 millions d'euros au total. « Nous avons déployé NAOS STORE à partir du modèle d'e-procurement d'OXALYS, nous permettant au fil de son déploiement d'aligner les règles de gouvernance, de gagner en temps et en visibilité sur les achats opérés depuis les prescripteurs. Nous avons pu rationnaliser des articles et le nombre de fournisseurs malgré une croissance annuelle de 10-15 % ». Puis nous avons développé le SRM que nous avons interfacé avec des plateformes et marketplaces. Très récemment, l'installation du stock logistique à Fos-sur-Mer, à quelques dizaines de kilomètres du siège d'Aix-en-Provence, répondait aussi aux cinq volets de cette stratégie. « Le nouveau bâtiment à énergie positive sécurise nos activités, limite le transport et baisse les coûts inhérents, réduit les ruptures de charges et infléchit l'empreinte carbone... », détaille Stéphane Faustin-Leybach.

HACosmed, un groupement achats "bienveillant"

Ce sont ces mêmes ambitions qui amenèrent l'entreprise Naos à rejoindre l'association Cosmed, qui regroupe plus de 1000 sociétés cosmétiques en France, et à créer son Groupement d'acheteurs HACosmed en 2006 à l'initiative de Stéphane Faustin-Leybach. Comptant à présent 300 adhérents acheteurs, il permet une optimisation des achats de ses membres avec le partage de sourcing et de pratiques et la signature commune de contrats. HACosmed se limite aux achats indirects à caractère non stratégique, comme les fournitures de bureau, les consommables industriels et logistiques, des prestations de service... « Grâce au groupement, j'ai pu identifier très rapidement des fournisseurs bienveillants et responsables et mettre en avant des prestataires avec lesquels j'avais noué des liens étroits. Chaque année, c'est l'acheteur qui a recommandé le prestataire qui négocie pour l'ensemble du volume du réseau, bénéficiant de la meilleure expertise. Acheter en commun nous permet de bénéficier d'une puissance d'achat plus importante et d'établir des relations équilibrées et transparentes », souligne Stéphane Faustin-Leybach. Il en ressort des gains multiples, notamment une économie de temps dans la recherche du prestataire adapté, un sourcing de qualité et une sécurisation des approvisionnements. À cela s'ajoutent des gains financiers.

EcoDestock, une plateforme pour gérer les surstocks et la fin de vie des produits

Depuis, HACosmed a mis au point la plateforme EcoDestock pour répondre de manière circulaire et responsable aux problématiques de surstock et de fin de vie des articles. Par ce biais, les adhérents peuvent communiquer leurs surstocks (matières premières, emballages...), leurs besoins éventuels de matières ou de prestataires. « Il nous arrive de proposer nos surstocks et plus rarement d'en acquérir. Cela a été le cas lors d'une rupture soudaine de l'un de nos fournisseurs ; un confrère employant la même référence a pu nous dépanner. C'est une façon de s'entraider entre industriels de la cosmétique », considère Stéphane Faustin-Leybach. En 2021, HACosmed est allé plus loin dans la démarche, instaurant la Green Destock Week. À cette occasion et à raison de deux fois par an, les participants listent les matières premières et articles de conditionnement qu'ils désirent écouler, plutôt que de les détruire, afin qu'ils puissent être acquis par de potentiels acheteurs à des conditions avantageuses. « À contrepied du Black Friday, ces semaines se veulent doublement gagnantes ». Cette année, se déroulera également, toujours à l'initiative de Cosmed, le premier salon CFIC (Carrefour des fournisseurs de'industrie cosmétique) les 21 et 22 novembre 2023 à l'Eurexpo Lyon et consacré aux grandes transitions énergétiques, environnementales, numériques, technologiques et compétences métiers. Cet évènement sera couplé au CFIA (carrefour des fournisseurs de l'industrie agroalimentaire) pour profiter aux deux écosystèmes et insuffler une dynamique positive.

Réduction carbone

Pour ses achats directs de production, Naos privilégie des filières durables. « 70 % des matières cosmétiques sont livrées sous forme huileuse et contiennent souvent de l'huile de palme. Depuis 2016, nous agissons afin que l'huile de palme soit résolument tracée ». Les résultats sont là puisque 99 % de nos matières à base d'huile de palme sont issues de filières RSPO « mass balance system ». Parallèlement, des travaux significatifs sont menés pour réduire la part de plastique dans les emballages. L'entreprise diminue le grammage de plastiques vierges, intègre des plastiques recyclées et recyclables, développe des écorecharges et réfléchit à un changement de technologie de soufflage moins émissive en carbone. En matière de déchets, elle a mis en place le tri en sortie d'usines afin de les revaloriser. « Près de 80 % des déchets usines trouvent ainsi une seconde vie, soit plus de 1000 tonnes par an. Au final, c'est autant en économie sur la facture globale des déchets, prouvant qu'il est possible d'allier économie et écologie », souligne Stéphane Faustin-Leybach. Les sites Aixois organisent également la collecte des mégots. Ils sont ensuite confiés à une entreprise du secteur protégé qui, après traitement, les valorise comme isolant. Par ailleurs le verdissement du parc des véhicules sera achevé d'ici 2025. Enfin, signataire de la Charte Relations fournisseurs et Achats responsables, Naos s'évertue à développer les achats locaux ; les achats représentant plus de 60 % de son empreinte carbone. « Même si cela a un coût, près de 90 % de nos dépenses sont opérées en France et en Europe », se réjouit Stéphane Faustin-Leybach. D'ici fin 2023, le service Achats, qui réalise la mesure du bilan carbone depuis 2011, veut présenter et animer une trajectoire bas carbone de sa chaîne de valeur sur le modèle SBTI, avec pour objectif de s'aligner sur les accords de Paris vers une neutralité d'ici 2050.