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[Billet d'humour] Ma stratégie est plus grosse que la tienne

Publié par le - mis à jour à
[Billet d'humour] Ma stratégie est plus grosse que la tienne

Le grand ennemi des directeurs achats, c'est le golf. C'est bien là que de grandes idées sont échangées : ma Porsche est plus grosse que la tienne, mon swing est bien meilleur, et mon directeur des achats, ah c'est le roi du monde, il réduit à tous les coups les prix de 20%...

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A ceux qui se demandent comment on fait une stratégie achats dans une entreprise : l'eussiez-vous cru, grands naïfs que vous êtes, tout n'est pas toujours 100% rationnel. Car le grand ennemi des directeurs achats, c'est le golf.

Je m'explique : il faut bien le dire, certaines des élites qui gouvernent nos entreprises ont une compréhension assez hétérogène de notre métier d'acheteur, peut-être faute à nous de savoir toujours bien l'expliquer. Certains s'y connaissent plutôt très bien, mais d'autres moins. Et pour autant, ces derniers ne se privent pas de formuler des commentaires, des "guidances", des "visions" sur les achats. On est fondé à se poser une question : mais comment font donc ces êtres surnaturels??? Prennent-ils des cours du soir d'achats en loucedé (pardonnez cet aphorisme louchébem), ou peut-être même ont-ils une inspiration chamanique qui les guide ici-bas?

Si cette inspiration est bien d'origine extraterrestre, on peut se demander si les OVNI n'atterrissent pas régulièrement sur les courts de golf... Car, le week-end, c'est bien là que de grandes idées sont échangées : ma Porsche est plus grosse que la tienne, mon swing est bien meilleur, et mon directeur des achats, ah c'est le roi du monde, il réduit à tous les coups les prix de 20%, comme un loup qui soufflerait sur une maison de paille.

Alors, le lundi matin, la manne céleste tombe : nous voilà, pauvres petits cochons, à lutter contre un ennemi invisible qui, fort de la puissance dévastatrice de son swing, a convaincu notre patron d'une nouvelle vision des achats, fusse-t-elle bonne ou mauvaise. Comme disait l'autre : "les visions, quand on en a, parfois il vaut mieux aller chez le docteur" ! Morale de l'histoire : mieux vaut (bien) expliquer notre travail que de nous le faire (mal) expliquer, surtout le lundi matin.

 
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