Achats solidaires à la SNCF
À la SNCF, tout est fait pour aider les acheteurs à travailler avec les acteurs du secteur du travail protégé et adapté (STPA). "Nous les épaulons en leur proposant un référentiel d'établissements, mais aussi des réponses à leur différentes questions sur le sourcing, les marchés réservés, l'allotissement, etc.", décrit Martine Tucakovic, responsable des achats solidaires de la SNCF. Sont également organisés des webinars par thématiques. "Nous avons par exemple récemment traité de la co-traitance", rapporte Martine Tucakovic. Des plaquettes ont également été réalisées afin de donner aux acheteurs des clés pour agir. "Nous essayons également d'être présents lors de la plupart de leurs réunions pour leur présenter différents sujets concernant les achats solidaires. En ce moment, nous leur expliquons comment aborder la nouvelle loi sur l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés", indique Martine Tucakovic.
Sont également remontées les bonnes pratiques, afin de lever les freins. "Les acheteurs ont souvent beaucoup de préjugés vis-à-vis du STPA : ils pensent que c'est plus cher, que leur demande ne peut pas être correctement satisfaite, que les effectifs ne sont pas suffisants, qu'il y a un manque de réactivité, etc. Nous leur démontrons au contraire que les clients du STPA sont satisfaits de la qualité et des prix", raconte Martine Tucakovic. Elle donne l'exemple d'un marché de 7 millions d'euros noué avec une entreprise adaptée sur la propreté des gares et des locaux en Bretagne qui donne entière satisfaction. "Il y a un premier pas à franchir, mais dès qu'il est franchi, l'acheteur n'hésitera pas à recommencer", pense Martine Tucakovic. Mais les préjugés sont tenaces et les équipes des achats solidaires ne cessent de chercher des idées pour convaincre les acheteurs. Comme la mise en place d'un forum STPA qui réunit acheteurs, prescripteurs, fournisseurs de rang 1 et acteurs du STPA. De quoi échanger sans tabous. "Nous essayons d'être toujours présents auprès des acheteurs sur ces sujets en les poussant à être curieux", explique Martine Tucakovic.
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