Le FM à la croisée des chemins
Le syndicat professionnel des entreprises de multiservice immobilier(Sypemi) vient de publier son livre blanc sur le marché du Facilities Management (FM). Un marché en pleine révolution qui doit tendre vers une production de valeur de nature à la fois servicielle, relationnelle et informationnelle.
Je m'abonneLe secteur du FM compte aujourd'hui plus de 2,5 millions de personnes côté prestataires (soit 9% de la population active). Si ce secteur, qui regroupe cinq grands domaines d'activité (Administration, gestion et finance / Immobilier et services généraux / Transport, logistique et distribution / Informatique et télécommunications et Mise à disposition de ressources humaines) affiche un CA global de 500 Mds d'euros, le Sypemi pointe qu' "il ne débouche pas encore sur l'apparition de champions nationaux et sur la constitution d'un métier avec des professions associées, fières et justement rétribuées de leur contribution à la production de valeur".
Selon le syndicat, le FM est donc à la croisée des chemins et doit se réinventer.
Se réinventer rapidement
Ce Livre blanc, basé sur le résultat d'une enquête menée en 2015 auprès de responsables et dirigeants de 8 entreprises donneurs d'ordre et de 10 "FMers", souligne que le secteur est en "danger d'asphyxie à court terme et ne serait pas au rendez-vous des attentes des grands clients". Il est donc plus que temps d'agir et de changer les processus traditionnels.
"Nous sommes entrés dans une aire servicielle où il y aura de plus en plus de rapports de force. Nous allons vers des schémas de co-construction avec les donneurs d'ordres", a expliqué Denis Szkobel, le président du Sypemi et directeur du développement chez Bouygues Energies et Services.
Un travail déjà entamé dans les groupes les plus matures, dans lesquels les directeurs de l'environnement de travail, des achats et de l'immobilier sont impliqués dans les démarches FM.
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Les 6 enjeux du secteur
1 - Proposer toujours plus de services.
2 - Expliquer la création de valeur afin que les donneurs d'ordre et directions achats puissent acheter autrement et valoriser en dépassant la logique des coûts de main d'oeuvre.
3 - Faire évoluer les pratiques d'achats : co-construire et envisager un allongement des contrats avec les donneurs d'ordre dans une logique gagnant-gagnant.
4 - Intégrer le digital et utiliser les big data pour proposer des analyses prédictives.
5 - Intégrer l'économie du partage.
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6 - Relever le défi du management des ressources humaines car les compétences nécessaires sont difficiles à recruter et plus encore à fidéliser.
Pour s'inscrire pleinement dans cette recherche de création de valeur et montrer que le secteur est en mesure de lutter contre le dumping social, le Sypemi travaille actuellement, en collaboration avec la CDAF, sur l'intégration d'un Label social dans les appels d'offres.