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[INTERVIEW] Moneo Applicam : "A terme, nous miserons sur la technologie NFC et une appli dédiée"

Publié par Marie-Amélie Fenoll le | Mis à jour le
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Le gouvernement vient de donner son feu vert pour la dématérialisation du titre restaurant. Un projet de loi devrait voir le jour à l'automne 2013. C'est la fin de l'attente pour les acteurs du marché. Réaction de Serge Ragozin, directeur général de Moneo Applicam, éditeur de Moneo Resto.

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Décision Achats : Comment avez-vous réagi à l'annonce du gouvernement sur la future dématérialisation des titres restaurant?

Serge Ragozin, dg de Moneo Applicam : C'est une excellente nouvelle! La déclaration du premier ministre Jean-Marc Ayrault du 17 juillet était un moment attendu. Elle conclut une longue série de concertations* sur la dématérialisation des titres restaurant. Tout a commencé avec l'arrêté du 17 juin 2013 qui a confirmé le titre restaurant dématérialisé comme un titre spécial de paiement. Suite à cela, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a réuni l'ensemble des acteurs du marché pour leur présenter un projet de décret qui officialise le titre restaurant au regard du droit du travail et propose des aménagements techniques sur le sujet. Le calendrier est conforme. On attend donc avec impatience le décret ou projet de loi à l'Automne 2013.

D.A : Comment fonctionne la carte Moneo Resto?

Serge Ragozin : La carte Moneo Resto est très simple d'usage. Elle fonctionne comme une carte bleue avec un code Pin pour valider la transaction. Elle offre 2 avantages : celui de régler le problème en cas de perte et de créditer la monnaie restante. Ainsi, en cas de perte, il suffit au détenteur de la carte de faire opposition et de se faire renvoyer une nouvelle carte. Ce que ne permettaient pas les titres restaurant. De plus, il est possible de débiter la valeur de 2 tickets restaurant à l'euro près et d'éviter ainsi les remboursements inutiles. Des remboursements par ailleurs non autorisés. Seul inconvénient au même titre qu'une carte bleue : si vous donnez votre carte à un membre de votre famille, cela requiert de lui confier votre code personnel. En termes de gestion, cela est plus simple pour les décisionnaires. Nous promettons également aux restaurateurs une simplification de leur trésorerie avec un remboursement à J+1 ou J+2 comme avec une carte bleue normale.

Pour mettre tout cela en place, nous avons signé un accord avec l'UMIH (Union des métiers et des Industries de l'Hôtellerie), 1er syndicat des restaurateurs pour nous accompagner sur le sujet. Nous allons communiquer sur le sujet sur l'ensemble du territoire lors des réunions des fédérations départementales de l'UMIH. Enfin, nous participerons à leur congrès annuel fin novembre 2013 à Cannes. De plus, nous avons signé des accords avec des chaînes de restauration comme l'Agap [ndlr : qui détient Flunch] et Cojean. Et nous sommes en discussion avec d'autres acteurs. Enfin, nous sommes membres du Mercatel, association pour le commerce et la distribution.

Actuellement, nous travaillons avec près de 200 entreprises (petits et grands comptes) ce qui représente 10 000 salariés.

D.A : A terme, quand les autres acteurs historiques seront sur le marché de la dématérialisation (Sodexo, Edenred, etc), comment comptez - vous vous différencier ?

Serge Ragozin : Nous allons investir massivement. Dans un premier temps, nous allons nous appuyer sur notre dynamique commerciale, être à l'écoute du marché et sur le terrain pour faire connaître notre solution. A titre d'exemple, pour toute souscription en 2013; nous offrons à l'entreprise la gratuité de la commission de la carte pour 3 ans.

Quand le parc des terminaux sera déployé, nous lancerons une solution de terminaux sans contact équipés de la technologie NFC. Dans la foulée, quand un grand nombre de salariés sera équipé de smartphone professionnel, nous lancerons une application dédiée. Nous avions déjà lancé l'idée d'un paiement par téléphone en Autriche dès 2007 mais cela n'a pas fonctionné car nous nous sommes rendu compte que les salariés autrichiens ne téléchargent pas d'applications professionnelles sur leur téléphone personnel. Enfin, nous nous attaquerons au sujet des restaurateurs en les aidant à s'équiper pour accepter ces paiements par mobile. Mais cela ne se fera pas tout de suite car cela sera représente un investissement important de leur part.

* Un groupe de travail associant les membres de la CNTR (Commission nationale des titres restaurant) et les opérateurs souhaitant s'engager dans l'émission de titres restaurant dématérialisés s'est réuni dès fin 2012.

 
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