Recherche
Mag Décision Achats
S'abonner à la newsletter S'abonner au magazine
En ce moment En ce moment

Gestion des fournisseurs : les best practices achats

Publié par le
Gestion des fournisseurs : les best practices achats

Je m'abonne
  • Imprimer

L'Initiative Clause Sociale, créée en 1998 sous l'égide de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution, compte aujourd'hui 20 enseignes membres actifs qui représentent 200 milliards de dollars (Carrefour en est un des principaux contributeurs). Objectif : agir ensemble pour "améliorer durablement les conditions de l'homme au travail et accompagner de manière responsable les fournisseurs, afin de les rendre acteurs de leur démarche de progrès".

Menée dans le cadre fixé par l'Organisation internationale du travail (OIT) et dans le respect, et l'intégration des principes universels des droits de l'homme et de la réglementation sociale locale, cette démarche conduit les entreprises du commerce et de la distribution à aller vérifier la réalité des conditions des salariés au travail sur les sites de production, par la mise en oeuvre d'audits sociaux et des plans d'action correctif qui en découlent. " Dans l'alimentaire par exemple, il devient de plus en plus important pour les entreprises de s'inscrire dans une démarche sur le long terme, confie Claire Etcheverry. Pour éviter que les fermiers n'aient une approche opportuniste du business, les entreprises privilégient d'autres modes de collaboration : l'intégration verticale via notamment l'achat de parcelles, la fixation de prix garantis pendant plusieurs années... "

En matière de risque environnemental et en raison de l'apparition de nouvelles normes, la formalisation des risques s'est améliorée. Chez Sagemcom par exemple, groupe électronique français, ce risque est géré depuis longtemps. " Nous devons être conformes à des réglementations strictes notamment en Europe avec, notamment, la directive RoHS sur l'utilisation de substances dangereuses ou la D3e relative à la gestion des déchets d'équipements électriques et électroniques. C'est devenu culturel ", explique Jean-Claude Barberan, le directeur achat de Sagemcom.

"Les entreprises doivent aller chercher de la compétitivité. La question est de savoir comment elles accompagnent les fournisseurs afin qu'ils améliorent leurs process."
Claire Etcheverry, responsable de la pratice achats chez Bearing Point

Au niveau éthique et environnemental, Sagemcom a adhéré en 2011 au Pacte mondial par lequel l'entreprise s'engage à aligner ses opérations et stratégies sur dix principes universellement acceptés touchant les droits de l'homme, les normes du travail, l'environnement et la lutte contre la corruption. " Nous pouvons travailler avec des fournisseurs situés sur des zones considérées comme à risques (comme l'Asie par exemple) et notre démarche est structurée avec des audits de certifications, de suivi d'avancement et de progrès... En matière de risque éthique et environnemental, nous avons une forte pression de nos clients qui sont des grands opérateurs de télécoms et nous travaillons de concert avec eux pour que les résultats soient transparents ", ajoute Jean-Claude Barberan.

Codévelopper et co-innover

La stratégie achats peut aussi se mettre au service du développement commercial et/ou miser sur une démarche de codéveloppement et co-innovation des fournisseurs pour les accompagner et les aider à grandir. Car dans un contexte économique encore très contraint, les grands donneurs d'ordres ont accru leur vigilance notamment lors du choix de nouveaux fournisseurs, en écartant d'office ceux jugés "à risques". Les grilles de sélection fournisseurs laissent ainsi souvent sur le carreau des pépites innovantes. Pourtant, certains se lancent et prennent le risque avec, à la clé, une technologie leur offrant un avantage concurrentiel non négligeable sur leur marché. C'est le cas notamment de PSA qui a intégré en janvier dernier, la start-up Vidéometric, qui fournit des solutions 3D, dans son panel fournisseurs (lire son interview).

" La question de la taille n'est pas un problème en soi, estime Guillaume Gautier de BravoSolution. Si un fournisseur a le bon produit ou est en capacité d'avoir le bon produit, les entreprises sont prêtes à investir pour faire du développement fournisseurs. A contrario, s'ils se rendent compte que la structure est vieillissante, que le management est daté et qu'il n'y a pas de relève qui se dessine, alors ils ne prendront pas le risque. "

Une fois installée et déployée, la gestion des risques fournisseurs doit grandir en interne et innerver les autres services de l'entreprise. " Dans une entreprise peu mature, observe Guillaume Gautier de BravoSolution, on va voir les achats autour de la table. Dans une entreprise très mature, on va avoir également les services qualité, les opérationnels et plusieurs autres métiers. " Les entreprises les plus matures, explique Claire Etcheverry sont " celles qui évaluent les acheteurs en priorité sur la valeur qu'ils apportent, sur la satisfaction de leurs partenaires internes et non sur la réduction des coûts. "

 
Je m'abonne

Anne-Sophie David

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

Retour haut de page