Le premier baromètre OHM dévoile des rapports tendus
Un quart des défaillances des fournisseurs serait liée à un défaut de paiement, selon le 1er baromètre OHM de la relation clients fournisseurs de la communication globale.
Je m'abonneLe 19 mai dernier, l’OHM (Observatoire du hors média) de la communication globale a publié les chiffres du premier baromètre “relations entre grands donneurs d’ordre et acteurs de la communication globale”. Avant de présenter ses résultats, l’organisme – en la voix de son président, Dominique Scalia, s’est dit déçu par le manque de mobilisation de la profession. Sur 700 entreprises sollicitées pour répondre au questionnaire qui devait servir de base au baromètre, seules 94 ont répondu.
Malgré tout, les 282 relations avec les donneurs d’ordre qui ont été décortiquées, donnent des premières indications dignes d’intérêt.
Le baromètre fait ainsi ressortir qu'une défaillance sur quatre chez les prestataires est due au défaut de paiement d’un client.
51 % des prestataires qualifient leur relation avec les clients de “juste respectueuse”.
13 % seulement des répondants estiment que leurs clients prennent systématiquement en compte l’ensemble des composantes du coût de la prestation proposée.
66 % des fournisseurs déclarent ne pas entretenir une collaboration “installée” avec leurs donneurs d’ordre.
Si 69 % des clients respectent la loi LME, 47 % des prestataires disent que les annonceurs règlent à plus de 60 jours.
89 % déclarent ne recevoir aucune contrepartie financière en cas de non-respect des délais de règlement et 49 % disent que leurs missions ne font pas l’objet d’un bon de commande.
La quasi-totalité des entreprises (90 %) souhaitent que la médiation intervienne en cas de litige.
Selon le cabinet Altarès, partenaire du baromètre, la branche “communication globale” regroupe 43 122 entreprises qui ont réalisé près de 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2010. Le marché est très concentré : 8 % des prestataires génèrent 80 % du chiffre d’affaires de la branche tandis que 543 des annonceurs totalisent 90 % des investissements