Quels enjeux pour les directeurs achats en 2017?
Entre optimisation des panels fournisseurs et quête de l'innovation, la 2e édition de notre Baromètre de la fonction dessine le rôle des décideurs achats en 2017. Analyse des résultats avec Marc Sauvage, président du Cdaf.
Je m'abonneQuels seront les enjeux de la fonction achats en 2017? Pour répondre à cette question, Nomination, le Cdaf, Determine et Décision Achats ont réalisé la 2e édition du Baromètre des décideurs achats. Basé sur les réponses de 76 décideurs achats, ce baromètre donne un aperçu des évolutions en matière de compétences attendues, de périmètre et de rémunération. En voici les grands enseignements, commentés par Marc Sauvage, président du Cdaf:
Sourcing de l'innovation, gestion du risque et recherche de performance économique restent incontournables
Interrogés sur les trois compétences qu'ils devront développer en priorité sur l'année à venir, les décideurs achats placent en tête le sourcing de fournisseurs innovants (41%), suivi de la gestion du risque (32%). À la troisième place, on retrouve à égalité la recherche de performance économique et les achats responsables (30%). Un top qui est conforme aux enjeux de la fonction, selon Marc Sauvage: "La recherche de performance économique reste très importante; elle est encore ce que nos DG nous demandent en premier lieu. Si la compétence est déjà bien présente, elle peut bien entendu être développée en allant chercher de nouveaux leviers." Concernant la première place obtenue par le sourcing de fournisseurs innovants, le président du Cdaf estime qu'"elle est le reflet d'une évolution stratégique de notre positionnement: du bas de page à la topline. La topline se travaille en allant cherche de la différenciation commerciale, très souvent avec des fournisseurs partenaires. C'est une vraie compétence que de bâtir ces partenariats. Être le client préféré de nos fournisseurs, c'est le défi de demain."
Quant à la gestion du risque, sa 2e place dans ce classement "illustre la place privilégiée que nous occupons désormais sur le sujet dans les organisations, privées et publiques. Dans les entreprises où les volumes d'achats représentent couramment 60 à 80% du CA, on comprend que la défaillance d'un fournisseur peut être rapidement problématique, souligne Marc Sauvage. La volatilité des conditions économiques ou réglementaires positionne aussi l'acheteur en maître du risque."
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Enfin, bien que les achats responsables n'arrivent qu'en 4e position, on peut y voir une prise de conscience: pour Marc Sauvage, cette 4e place "masque sans doute une progression".
Évolutions de périmètre: acheteur un jour, acheteur toujours?
En matière d'évolution de carrière, les acheteurs semblent avoir une vision très verticale. Interrogés sur les domaines qu'ils souhaiteraient superviser en cas d'évolution de leur périmètre, 20% préféreraient une évolution de leur périmètre achats actuel. Les autres fonctions proposées dans l'étude ne récoltent que peu de suffrages: 9% pour le business development, 8% pour le marketing, 5% pour les finances ou pour la production...Marc Sauvage n'est pas tellement surpris par ces résultats: "Ces chiffres reflètent selon moi assez bien la réalité et les schémas de carrière avérés ou projetés. Le changement de périmètre reste l'évolution la plus classique. On peut toutefois être étonné du peu d'appétence pour les fonctions business ou production qui sont les partenaires au quotidien des achats."
À noter, 28% des décideurs achats se verraient bien DG... Mais pour Marc Sauvage, "nous manquons encore d'exemples" en la matière!
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