Label relations fournisseurs + norme ISO 20400 : le package achats responsables!
Relations fournisseurs et achats responsables, même combat? Dorénavant, toute entreprise labellisée fournisseurs responsables pourra à terme affirmer qu'elle suit les recommandations de la norme ISO 20400. Un chantier de mise en cohérence auquel s'attellent la Cdaf, l'ObsAR, la médiation et l'Afnor.
Je m'abonneOù en est la future norme internationale des achats responsables ISO 20400? Un sujet d'importance quand on sait que plus d'1 acheteur sur 2 (52%) s'appuie sur la norme achats responsables NFX 50-135 et ... 17% sur un autre référentiel (charte éthique interne, etc) selon l'édition 2016 du baromètre de l'ObsAR.
L'ObsAR, l'Afnor, la Cdaf et la médiation travaillent conjointement sur la future norme internationale achats responsables ISO 20400, dans la continuité de l'ISO 26 000. "C'est en quelque sorte l'équipe de France des achats responsables", glisse dans un sourire Gérard Brunaud, vice-président exécutif de l'ObsAR, à l'occasion du 9e forum des achats responsables, le 8 mars dernier.
Norme ISO 20400 : la France mène la danse
A l'origine, la France a pris l'initiative, avec l'appui des pouvoirs publics, de proposer à l'ISO l'élaboration d'une norme internationale sur la base de la norme française. Avec 47 pays participants, les travaux ont été engagés fin 2013, la France assurant le pilotage de ces travaux. L'enquête publique sur le projet de texte vient de se clore. Un accord français a été trouvé sur la norme ISO 20400 achats responsables avec 30 validations et une opposition. Au total, 47 pays sont engagés dans cette démarche qui aboutira, mi-mai 2017, à la publication de ce fameux référentiel.
"On a aujourd'hui près de 83% d'opinions positives sur l'ensemble des 47 pays concernés", s'enthousiasme Guy Isimat-Mirin, vice-président de l'ObsAR sans oublier de préciser "avant la première réunion internationale à Sydney début mai". Certains pays se montrent très favorables à l'élaboration de cette norme comme la Chine contrairement à d'autres pays qui ont peur que cette dernière "entrave leurs relations commerciales", souligne Vincent Gillet secrétaire générale à l'Afnor.
"L'objectif est de se doter d'un référentiel mondial sur les achats responsables, explique Pierre Pelouzet, médiateur des entreprises et président de l'ObsAR, Si des initiatives existent sur le sujet dans d'autres pays, il était important que la France traite le sujet. Surtout quand on sait par exemple que les États-Unis sont loin devant l'Hexagone en terme de respect de l'éthique".
Autre intérêt : "donner un avantage compétitif aux entreprises françaises qui obtiendront la norme", insiste le vice-président exécutif de l'ObsAR, car"les entreprises françaises doivent se différencier sur la qualité".
Qui dit label, dit norme!
Le médiateur des entreprises, la CDAF, l'ObsAR et l'Afnor ont décidé de coopérer pour rendre plus cohérent l'évolution du label existant et la future norme internationale.
Aujourd'hui, le label relations fournisseurs a été décerné à 34 entreprises pour 3 ans. "Ce dernier a évolué et intégré de nouveaux éléments dans son référentiel contrairement à la Charte. Ainsi, nous avons par exemple ajouter la corruption", précise le médiateur des entreprises.
Dans les faits, le référentiel du label évoluera afin d'intégrer l'ensemble des recommandations contenues dans la norme ISO 20400. Les particularités nationales seront traitées de manière à être compatibles avec la future norme internationale. En résumé, toute entreprise labellisée fournisseurs responsables pourra à terme affirmer qu'elle suit les recommandations de la norme ISO 20400.
Quatre organismes sont d'ores et déjà agréés (Afnor Certification, ASEA, RSE France et SGS) pour évaluer la conformité des pratiques d'achats des candidats au label au référentiel.