[Baromètre ObsAR] : Fini le green washing, les achats responsables entrent au coeur des opérations !
Les achats responsables s'installent durablement dans le business de l'entreprise. La preuve ? La mise en place d'indicateurs, le développement de compétences internes et la prise en compte du TCO. Telles sont les conclusions avancées par la 5e édition du baromètre de l'ObsAR.
Je m'abonneTCO (Total cost of ownership) ou coût global, montée en compétence des acheteurs, mise en place d'indicateurs, ... Les achats responsables sont matures et font désormais partie intégrante du paysage économique de l'entreprise. C'est ce que révèle la 5ème édition du baromètre de l'Observatoire des achats responsables (ObsAR)*.
"Le sujet des achats responsables est toujours d'actualité alors que le contexte économique et la période de crise que nous traversons pousse dans le sens inverse", se félicite Pierre Pelouzet, médiateur des relations inter-entreprises, à la lecture des résultats.
Dans le top 3 des moteurs d'une politique achats responsables, sont cités: le respect des réglementations et des normes (59% des répondants), l'image de l'entreprise (53%) et la réduction des coûts et des services (40%). Une démarche de qualité totale ou le souci de la préservation de la planète sont également avancés.
"Si l'effet green washing semble en baisse", observe Gérard Brunaud, vice-président de l' ObsAR, au contraire, la réduction des coûts et des services ou produits est en hausse.
Des objectifs et des indicateurs formulés
Au final, 78% des répondants ont mis en place une politique achats responsables. Parmi eux, 38% ont entrepris une démarche achats responsables il y a plus de 3 ans et 32% entre 1 à 3 ans.
Signes de la maturité des achats responsables: des objectifs et des indicateurs existent pour mesurer la performance de ce type d'achats .
"Nous observons une forte hausse dans la formalisation des objectifs achats responsables (cité à 61%)", s'enthousiasme Pierre Quesada, directeur de la supply chain et des achats du groupe LFB Biomédicaments. La mise en place et le suivi d'indicateurs de mesure de la progression des achats responsables sont présents chez 54% des sondés.Tout comme le développement d'outils et de référentiels (52%) ou la nomination d'un correspondant achat responsable au sein des organisations (51%).
Un levier pour la performance et l'innovation
Autre signe de la maturité des achats responsables : la prise en compte du coût global. Ainsi, le rapport qualité/prix/performance/coût global est notifié par 68% des sondés (et 77% dans l'industrie). "Dorénavant, le mieux-disant se distingue du moins-disant", souligne le vice-président de l' ObsAR.
Lire aussi : Directions achats - Où en êtes-vous sur les sujets de la RSE et de la création de valeur ?
Les entreprises ont pris conscience de leur responsabilité à faire grandir leur écosystème. Ainsi, les TPE-PME représentent plus de 20% des achats dans un tiers des structures publiques et privées.
Aujourd'hui, les principaux obstacles à l'élaboration d'une politique achats responsables sont les contraintes budgétaires (52%), le manque d'indicateurs de mesures et ou de référentiels clairs (47% contre 49% en 2013) ou encore des objectifs contradictoires (entre les achats et l'entreprise, etc) (40%).
A noter: le manque d'expertise interne ou de formation est un frein en baisse qui n'est cité qu'à 38% par les sondés (contre 43% en 2013).
Dans les années à venir, si les achats responsables sont encore perçus comme le moyen d'améliorer l'image de l'organisation à 37%; ils apparaissent également comme un levier pour la performance et l'innovation (37%).
*Questionnaire administré en ligne par OpinionWay fin 2013 auprès de 465 responsables achats dans le secteur privé (62%), public (32%) et associatif (4%).