La flotte du futur : connectée et partagée ?
"L'intérêt des fleet managers se porte avant tout sur les options utiles et mesurables qui permettent de gagner des vies et de réaliser des économies, en comparant les bonnes pratiques de conduite des collaborateurs par exemple, a pour sa part révélé Matthieu Blaise, consultant senior flottes automobiles au sein de Cristal Décisions. C'est ça la vraie tendance du futur." L'une des options développées par TomTom Telematics va dans ce sens. "Le système Active Driver Feedback permet au conducteur de voir si sa conduite est sûre et économe en carburant, explique Emmanuel Dubuisson, directeur commercial de TomTom Telematics, filiale de TomTom. Un voyant rouge s'allume sur l'écran du système de navigation pour signaler les excès de vitesse ou de consommation." Un outil, semble-t-il, pertinent afin de responsabiliser les conducteurs, dont les comportements, bons comme mauvais, impactent les coûts de détention et d'utilisation des véhicules.
"L'optimisation de la gestion de la flotte passe aussi par la réduction du parc automobile, voire par le partage des véhicules", note encore Matthieu Blaise. Objectif, bien sûr, des fleet managers, diminuer le TCO flotte - soit le TCO véhicules + le TCO conducteurs + les coûts de gestion et les coûts cachés.
Connectée pour réduire le taux de sinistralité
Mais, le Big Data permettrait également de gagner sur le terrain de la sécurité... et de réduire le taux de sinistralité. À l'instar du système de freinage d'urgence City Safety, du constructeur automobile suédois Volvo, qui aide le conducteur à éviter les accidents, en milieu urbain, lorsque celui-ci roule à moins de 50 km / heure. "Ce système de sécurité repère grâce à un radar anti-collusion les obstacles à 6 mètres et à 45°, a glissé Nathalie Davenne, responsable des ventes sociétés chez Volvo France, et freine à la place du conducteur. L'option, qui équipe les modèles Volvo XC60, permet de diminuer le nombre d'accident de 27 %."
Jusqu'à se passer partiellement de conducteur ? "Grâce à l'aide à la conduite, nous imaginons une voiture où nous pourrions ne plus conduire, dans certaines phases seulement, a expliqué Laurent Meillaud, et travailler sur la route. Dans les bouchons, par exemple, il serait possible de revoir notre présentation avant une réunion ou de vérifier nos e-mails". Le projet de conduite automatisée "Drive me" de Volvo suit la logique. Objectif : mettre en circulation 100 voitures autonomes à partir de 2017, capables de freiner ou d'accélérer, selon le trafic routier. Sans oublier le système de stationnement automatisé inclus dans le projet permettant au conducteur de quitter son véhicule à l'entrée du parking tandis que la voiture trouve, seule, une place de parking et s'y gare. Un gain de temps, donc de productivité.
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