Économie mondiale : les banques centrales mises à mal par le risque de récession
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L'économie française devait éviter de peu la récession, selon la prévision de croissance publiée le 9 mars par la Banque de France. Toutefois, l'épidémie de coronavirus pèse de plus en plus et le risque de récession devient très probable.
Je m'abonneLa Bourse de Paris a dévissé à nouveau à l 'ouverture le 9 mars (-5,71 %), dans le sillage des autres places financières mondiales braquées sur les effets économiques de l'épidémie de coronavirus. En France, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures d 'accompagnement pour les entreprises impactées.
Les banques centrales peuvent-elles encore sauver l'économie ?
Les cours de Bourse mondiaux ont fortement chuté ces derniers jours. Alors que Wall Street vivait sa pire semaine, près de la moitié des valeurs du CAC 40 ont subi une baisse de plus de 10 %. Face au risque de récession économique engendré par l 'expansion du coronavirus, le gouverneur de la Réserve fédérale américaine (FED), Jerome Powell, a baissé de 50 points de base la fourchette de taux directeurs, les ramenant entre 1 et 1,25 %. Tout comme la FED, la Banque centrale chinoise (PBOC) a ajusté ses taux pour soutenir l'économie. En février, l 'institution a abaissé le taux d 'intérêt pour les prêts à un an, l 'objectif étant de réduire les coûts de financement des banques commerciales afin de les encourager à accorder des crédits à des conditions plus favorables aux entreprises. La Banque centrale européenne (BCE) devrait quant à elle déployer des mesures inédites pour faire face à la menace que l'épidémie de Covid-19 fait peser sur l'économie. Elle pourrait aider les entreprises non financières les plus touchées à boucler leurs fins de mois et lancer un programme de prêts pour les PME. Au niveau des taux, ses possibilités restent limitées, les taux directeurs étant déjà très bas en Europe.
Des mesures pour les entreprises françaises impactées par le coronavirus
L'épidémie de coronavirus affecte l'économie française via la rupture de chaînes d 'approvisionnement impliquant la Chine et une diminution de la demande. La propagation du virus pourrait provoquer un " choc négatif " sur la consommation. Jusqu'à présent, la Banque de France table sur une progression du PIB de 1,1 %. La prochaine prévision de croissance, probablement revue à la baisse, sera dévoilée le 23 mars. Le gouvernement propose plusieurs mesures d 'accompagnement mobilisables par les entreprises impactées par le Covid-19 comme : le report d'échéances sociales ou fiscales, le financement des salariés par le mécanisme de chômage partiel, l 'obtention ou le maintien d 'un crédit bancaire via Bpifrance ou encore un plan d'étalement de créances avec le soutien de l'État et de Bpifrance. La ministre du Travail a récemment annoncé que 900 entreprises impactées ont demandé à bénéficier des mesures de chômage partiel, pour un coût de 52 millions d ' euros. Ainsi, les banques françaises et les néobanques ont un rôle à jouer en aidant les entreprises confrontées à des problèmes de trésorerie liés à l'épidémie de coronavirus. Si jusqu'ici les secteurs les plus impactés étaient l 'industrie, l 'hôtellerie-restauration et les transports, c'est désormais le cas de tous les commerces avec les mesures de confinement mises en place depuis samedi 14 mars.
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