(Point de vue sur l'actu) - Changements de la fiscalité du carburant : ils sont pour !
"Un alignement de la fiscalité de l'essence sur celle du gazole est une bonne nouvelle pour la mixité des motorisations au sein des parcs d'entreprises", expliquent Yann Guillaud et Patrice Leroy, associés Euklead.
Je m'abonneAprès l'annonce il y a quelques jours d'une hausse de 1 centime de la fiscalité du gazole et d'une baisse de l'essence, le gouvernement a indiqué travailler sur des mesures supplémentaires concernant les véhicules de sociétés et le renouvellement des parcs diesel. Pour Yann Guillaud et Patrice Leroy, associés Euklead (optimisation des coûts pour les entreprises), "les pistes évoquées par Bercy vont dans le bon sens et pourraient permettre d'équilibrer les flottes automobiles des entreprises plus rapidement."
D'expliquer qu' "Un alignement de la fiscalité de l'essence sur celle du gazole est une bonne nouvelle pour la mixité des motorisations au sein des parcs d'entreprises. Et un projet de mesure visant à permettre aux entreprises de récupérer la TVA sur l'essence irait dans le bon sens", commente Yann Guillaud."Nous prônons d'ailleurs encore plus de simplification en donnant, par exemple, la possibilité de récupérer toute la TVA, sans restriction de genre, véhicules utilitaires ou particuliers. Grâce à de telles dispositions, les coûts d'utilisation des véhicules seraient modifiés en faveur de l'essence, le mix gazole/autres carburants pourrait s'équilibrer en 2017 voire 2018, contre 2020 initialement prévue par le Comité des constructeurs français d'automobile", souligne encore Yann Guillaud. Et de rappeler que la décroissance du diesel n'est de toute façon pas récente puisque cette motorisation, qui représentait 72% des immatriculations en 2011, en représentait 67% en 2013 et 65% en 2014...
Aux gestionnaires de flotte, ces deux experts recommandent, pour les contrats inférieurs à 15 000 km par an, de les convertir en majorité sur la motorisation essence. Pour les contrats de 15 000 à 20 000 kms par an, "le faible écart pourrait pousser les entreprises à réfléchir à deux fois avant de choisir le gazol et au-delà de 20 000 kms par an, une approche économique raisonnable confirmerait le choix du diesel."