LLD : croissance et transformation du marché en 2018
Cette année encore, les chiffres des loueurs longue durée sont en progression mais cette croissance s'opère dans un marché chahuté par l'irruption de la norme d'homologation WLTP et le déclin du diesel.
Je m'abonneAvec 562 646 véhicules immatriculés, la location longue durée affiche une croissance de 1,86 % pour l'exercice 2018. Selon SesamLLD, le syndicat des loueurs qui regroupe une trentaine d'adhérents pesant 98 % du marché, plus d'un véhicule léger sur cinq (22,20%) est mis à la route par leur intermédiaire. Davantage encore dans les entreprises, où 58,53 % des immatriculations passent par ce canal. En revanche, les acteurs publics se font encore prier pour passer à la location, la pénétration de la LLD dépassant à peine 17 % au sein des administrations.
Par ailleurs, les gestionnaires de flotte font de plus en plus appel aux loueurs pour gérer leur parc. En progression de 10,72 %, l'activité de fleet management continue de tirer la croissance de la LLD. A noter que la location aux particuliers s'affirme comme un relai dynamique avec une progression de 21,5 % en un an, même si les volumes sont encore modestes (36 689 contrats soit 6,2 % des immatriculations). Au total, les véhicules en parc et ceux gérés par les loueurs représentent 1,874 136 unités soit 7,62 % de plus qu'en 2017.
Pourtant, ces chiffres ne rendent pas compte d'une année quelque peu bousculée par l'entrée en vigueur de la norme WLTP au premier septembre 2018. Cette échéance a suscité une augmentation des commandes de modèles NEDC encore disponibles jusqu'à l'été pour se tasser ensuite. Résultat : 53,61 % de la croissance enregistrée au premier semestre.
Recomposition du mix énergétique
Autre tendance : les immatriculations de véhicules diesel confirment leur recul. Bien qu'elles restent en tête, avec 410 207 mises à la route, elles sont 8,6 % moins nombreuses qu'en 2017. En parts de marché, ce type de motorisation régresse de 78,77 % à 67,81 % en l'espace d'un an. Au profit principalement des véhicules à moteur essence dont la pénétration progresse de 16,58 % à 26,59 % entre janvier et décembre 2018. Avec 126 757 immatriculations, les commandes ont bondi de 47,7 % en un an. Les entreprises se tournent également vers l'hybride qui enregistre une progression de près de 57 %. Cependant, les volumes restent faibles (16 962 unités) et la part de marché de ces véhicules ne décolle pas (3,17% au 31 décembre 2018). Même logique pour l'électrique : les immatriculations progressent de 25,5 % en un an alors que les mises à la route demeurent marginales (8 469 unités).
Conséquence du WLTP et de la recomposition du mix énergétique, la moyenne des taux de CO2 des nouvelles immatriculations dérape : 109,35 g en 2018 contre 107,3 g en 2017. En ce qui concerne les VP, dont la fiscalité est directement impactée par ces émissions, la moyenne se situe désormais à 106,61 g contre 104,67 g auparavant. Selon une étude de JATO, présentée par SesamLLD, cette augmentation s'inscrit dans la tendance européenne (hausse de 9,6 g des émissions de CO2 enregistrées en passant de "NEDC" à "NEDC corrélé"). Cependant, les scores varient selon les segments de véhicules : les SUV (à l'exception des plus petits d'entre eux) étant les plus durement impactés (entre 14 g et 16,7 g de CO2 supplémentaires). En revanche, les citadines des catégories A et B tirent leur épingle du jeu (plus 6,6 g à 8,8 g).
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