La France, premier marché du véhicule électrique en Europe
Lors des Rencontres Fleet Management que nous avons organisées le 26 janvier dernier à Paris, Marie Castelli, secrétaire générale de l'AVERE (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique), a fait le point sur le marché du véhicule électrique en France et en Europe.
Je m'abonneEn matière d'immatriculation de véhicules électriques en France en 2016 (véhicules particuliers et utilitaires légers), la France arrive très largement en tête avec 27 307 immatriculations devant la Norvège (24 221) et l'Allemagne (13 621). En France, a expliqué Marie Castelli, le marché a véritablement explosé en 2013 avec le lancement de la Zoé et du Kangoo chez Renault. La Norvège tire également son épingle du jeu mais avec des volumes moindres en raison notamment du nombre d'habitants et de l'absence de constructeur national. Le marché progresse également très rapidement au Royaume-Uni grâce notamment à des politiques publiques fortes et incitatives et en Allemagne, "les constructeurs allemands sont ceux qui donnent le tempo", rappelle t-elle.
Le marché se développe également très fortement en Asie, au Japon et surtout en Chine car boosté par des problématiques de qualité de l'air.
Aux États-Unis, ce marché explose en Californie, état dans lequel les constructeurs automobiles ne peuvent vendre de véhicules que s'ils possèdent au moins un modèle électrique dans leur gamme.
Une règlementation incitative en France
107 000 véhiculent électriques roulent actuellement en France (100% électrique et hybride rechargeable), le territoire étant équipé pour l'heure de 16 000 points de charge (objectif 56 525 en 2050). Le marché français jouit d'un avantage de taille : une règlementation incitative avec notamment le système de Bonus Malus, la prime à la conversion ainsi qu'un effort sur la fiscalité (TVC et CITE).
Si les véhicules électriques restent plus onéreux à l'achat que les véhicules thermiques, l'entretien est moins cher (moins d'usure moteur notamment).
Des groupes comme La Poste (10 000 véhicules) ou EDF prouvent bien que l'électrique peut trouver sa place dans une flotte automobile, à condition néanmoins d'avoir réalisé en amont une bonne analyse du besoin. "Pour qu'un véhicule électrique soit intéressant économiquement pour une entreprise, il doit rouler au moins 10 000 km/an", poursuit la secrétaire générale d'Avere, avant de conclure sur le fait que "les entreprises doivent réfléchir à un mix énergétique électrique-thermique pour avoir une flotte adaptée aux besoins".