Ça n'est pas indispensable
"Depuis des années, Michael Porter, l'inventeur des 5 forces de Porter, met en avant la notion de valeur partagée. Il ne faut pas penser seulement au niveau de l'entreprise, mais au niveau de l'écosystème. Ce qui est bon pour l'un est bon pour l'autre", avance Brieuc Saffré. Ce qui détériore l'environnement ou la société détériore aussi le futur de l'entreprise. "De la multinationale à la PME, toutes les entreprises doivent penser à la pérennité de leur activité, qui peut être impactée par le dérèglement climatique ou même la mise en place d'une nouvelle taxation, si elles ne commencent pas, dès aujourd'hui, à réfléchir à un modèle décarboné", ajoute Stéphanie Fellen, rejoignant ainsi Jean-Marc Jancovici, nommé l'an passé à la tête du Haut Conseil pour le climat : "Le changement, on peut l'accompagner ou le subir, mais, dans ce cas, le coût est souvent plus élevé".
La bonne pratique : Un exemple phare de ce type de prise de conscience est celui de Nespresso, selon Brieuc Saffré : "Derrière l'engagement de Nespresso se cache un double constat. Du fait de leurs mauvaises conditions de vie, les producteurs de café ne veulent souvent pas transmettre leur exploitation et leur savoir-faire à leurs enfants. De plus, le réchauffement climatique menace les zones les plus propices à la culture du café. Nespresso s'est alors engagé pour éviter que son business model ne soit remis en cause à l'avenir"
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