[Tribune] Massification des achats informatiques vers les centres de services: un pari gagnant
Dépasser les limites inhérentes à l'ATG
Gros consommateur de ressources informatiques externes, le secteur bancaire est le premier à avoir expérimenté les limites de l'ATG dans sa forme basique, c'est-à-dire réduite au regroupement des prestations préalablement achetées en ATU : difficulté à alimenter et contrôler les plans de charge, à répondre rapidement aux besoins de compétences spécifiques ou ponctuels, à faire coopérer des consultants de multiples ESN, à coordonner leurs actions...
Les entreprises du secteur ont notamment compris l'intérêt de passer de la logique étroite de l'ATG, fondée sur le prix de journée et l'obligation de moyens, à un modèle davantage "orienté résultat". Elles se sont tournées vers des ESN capables de s'engager dans des partenariats de long terme en mettant en place des centres de ressources ou de compétences à même de satisfaire des besoins types et d'industrialiser les processus de réponse à ces besoins.
Les plus matures ont aujourd'hui franchi un pas supplémentaire en allant vers un modèle à la fois plus flexible et plus qualitatif : le centre de services - c'est-à-dire la mise en place par l'ESN d'une unité de production dédiée à l'entreprise cliente et réalisant sur demande les diverses tâches répertoriées et tarifées dans un catalogue d'unités d'oeuvre conjointement préétabli. Cela signifie concrètement qu'au lieu d'acheter des consultants à la journée, l'entreprise achète à son centre de services l'exécution de tâches précisément décrites, y compris en termes de délai de réalisation - charge à l'ESN d'organiser la production pour que les prestations demandées soient réalisées dans les temps et conformément aux normes de qualité contractuelles.
Chez le client ou chez le prestataire ?
Dans un premier temps, le client préfère généralement que le centre de services soit hébergé dans ses locaux. Dans les configurations plus matures, le centre de service est installé dans les locaux du prestataire. Dans ce cas, un petit noyau reste chez le client en front office pour faire le lien avec le back office, sachant que ce dernier peut être localisé hors de France, voire hors d'Europe, notamment dans les grandes ESN.
Lire la suite en page 3 : Le modèle gagnant-gagnant du centre de services - Une orientation vitale pour les ESN et leurs clients
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