Retards de paiement : 3,9 milliards d'euros fin décembre 2015
Fin décembre 2015, le montant des retards de paiement des grands donneurs d'ordre s'élève à 3,9 milliards d'euros pour un délai de règlement moyen de 13,7 jours. C'est ce que révèle l'indicateur trimestriel de la médiation entreprises et Altarès.
Je m'abonne3,9 milliards d'euros. C'est le montant des retards de paiement des 120 plus grands donneurs d'ordre français fin décembre 2015 selon l'indicateur trimestriel édité par le médiateur des entreprises et la société Altarès. De même, le retard de règlement moyen s'élève à 13,7 jours contre 13,5 jours lors du précédent indicateur fin juillet.
D'après cette étude, lancée en avril 2015, une légère amélioration s'amorce au 2e semestre 2015 pour l'ensemble des entreprises. Mais les comportements de paiement se tendent.
Pour Pierre Pelouzet, médiateur des entreprises, " réduire les délais de paiement est prioritaire pour redresser la compétitivité de notre économie. J'appelle les entreprises, de toutes tailles, à rejoindre le chantier de la transformation des pratiques d'achat, que de nombreuses entreprises ont déjà entrepris : c'est en jouant collectif que les acteurs économiques gagneront des marchés ".
Selon les analyses de la société Altares, les comportements de paiement de l'ensemble des entreprises françaises s'étaient fortement dégradés de l'été 2014 à l'été 2015 pour atteindre un retard moyen au plus haut sur dix ans à 13,6 jours. En fin d'année 2015, ce délai tend à diminuer pour revenir proche de 13 jours.
Toutefois un clivage demeure : les retards de règlement restent inférieurs à 12 jours chez les artisans tandis qu'ils approchent les 15 jours pour les grandes sociétés. Pour les 120 plus grands donneurs d'ordres, les paiement se tendent depuis septembre 2015. Le retard moyen de règlement avait été ramené de 14,1 jours en janvier 2015 à 13,5 jours en fin de 1er semestre.
Enfin, près d'un grand donneur d'ordres sur deux (43%) reporte ses paiements d'au moins 15 jours. C'est 12% de plus que la moyenne de l'ensemble des entreprises françaises.