Prévention du travail illégal : le Snes interpelle les acheteurs
Le Snes, reçu au Ministère du Travail, a fait une proposition pour responsabiliser les acheteurs concernant les coûts de revient minimum des agents de sécurité.
Je m'abonneFavoriser, tant pour les acheteurs que pour les prestataires, le respect d’un prix d’achat ou de vente d'une prestation de sécurité privée non inférieur au coût de revient minimum d’un agent de sécurité. Telle est la proposition qui a été émise par le Snes, (Syndicat national des entreprises de sécurité) à l’occasion d’un rendez-vous au Ministère du Travail, en janvier dernier. Objectif : inscrire cette disposition dans les textes en préparation pour renforcer la lutte contre le travail illégal.
Cette initiative propose plus largement une piste de réflexions communes aux activités de services à très fort taux de main d’oeuvre, dont les rémunérations sont proches des minimas légaux et conventionnels. En effet, des événements récents venant après de nombreux autres, ont mis en évidence des pratiques dénoncées depuis plusieurs années par le Snes et démontrent, s’il en était besoin, un contexte dans lequel la profession est encore davantage tirée vers le bas. Ces événements mettent en lumière deux situations : la pratique de la sous-traitance en cascade entraînant l’absence totale de contrôle des salariés et l’emploi de travailleurs en situation irrégulière ayant usé de faux papiers.
Alors que certains s’interrogent encore sur l’origine de cette situation, le Snes, à l’occasion de cet échange avec le Ministère, a remis en évidence la co-responsabilité des donneurs d’ordre tout en recommandant l’application de bonnes pratiques déontologiques, sociales, réglementaires et professionnelles par l’ensemble des prestataires du secteur.