Les transporteurs aériens commencent seulement à évaluer le coût du carbone
Selon une enquête intitulée "Ready for take-off ?" conduite par PwC auprès de vingt transporteurs aériens, le secteur de l'aviation commence seulement à se préoccuper de l'impact du système communautaire d'échange de quotas d'émissions de CO2 (SEQ). Parmi les transporteurs interrogés, seulement un sur quatre aurait réalisé une évaluation sérieuse des incidences économiques de la réglementation relative au changement climatique.
Je m'abonneSelon une enquête intitulée "Ready for take-off ?" conduite par PwC auprès de 20 transporteurs aériens, le secteur de l’aviation commence seulement à se préoccuper de l’impact du système communautaire d’échange de quotas d’émissions de CO2 (SEQ). Parmi les transporteurs interrogés, seulement un sur quatre aurait réalisé une évaluation sérieuse des incidences économiques de la réglementation relative au changement climatique. Par ailleurs, seuls 40 % des 20 transporteurs interrogés effectuent des relevés et publient des données sur les émissions. Aucun des participants à l’enquête n’est certain que son système informatique est prêt pour le marché d’échange des quotas d’émissions.
Ces réponses laissent penser qu’il reste encore fort à faire pour collecter et analyser les données nécessaires à l’attribution des quotas et à la pleine mise en œuvre du système. La contribution en valeur absolue du transport aérien à l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre est très controversée. De tous les régimes d’échange visant à réduire les émissions de CO2, le mécanisme européen est le plus important du monde. A l’heure actuelle, le système sert à limiter les émissions des installations telles que les usines dans cinq secteurs fortement consommateurs d’énergie, soit par la réduction de leurs émissions, soit en investissant dans des projets internationaux de réduction des émissions, ou encore par l’échange de permis d’émissions sur le marché européen. Le dépassement des permis d’émissions donne lieu à des amendes de 40 euros par tonne de CO2, montant qui sera porté à 100 euros par tonne à compter de 2008.