Le gâchis des achats publics
Extrait 2 du livre Le Gâchis
Tel était le titre d'un article de France Soir, en janvier 2012. Étonnamment, presque aucun média n'a repris cette incroyable histoire. À côté de Rouen se situe une des plus grandes gares de triage de la SNCF, on pouvait trouver un cimetière de locomotives - plus de 300 -, dont la moitié étaient neuves et les autres fraîchement restaurées.
On y trouvait des machines diesel et diesel électriques parfaitement aptes à servir pendant 30 ans. France Soir rapportait les propos du représentant CGT Cheminots: "Une machine coûte entre 1,5 et 2 millions d'euros, et si vous considérez que pour certaines d'entre elles, il y a un peu de vétusté, ce sont plus de 200 millions d'euros payés par le contribuable, qui pourrissent ici". De plus, ce cimetière était ouvert à tous les vents, ce qui favorisait le vandalisme.
On peut se demander pourquoi d'autres régions n'ont pas pu profiter de ces équipements. La réponse est d'une simplicité incroyable: on n'en avait pas besoin. Il est invraisemblable que les prévisionnistes de la SNCF n'aient pas mis en corrélation demande de fret et les besoins en locomotives de traction de marchandises. Tout le monde savait que l'activité de fret était en chute libre depuis plusieurs années. Ces locomotives sont toujours là et des cheminots ont récemment confirmé que rien n'était fait pour remédier à la situation!
Vous pourrez lire plus d'extraits dans notre édition papier, à sortir à la mi-juin.
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