La revue de presse éco de la semaine (13 au 17 février)
Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité cette semaine ? Pas de panique. Nous vous proposons un petit tour de l'actualité économique du lundi 13 au vendredi 17 février 2017. Au programme : Marc Simoncini, transformation digitale, grands groupes et PME, CETA et transmission d'entreprise.
Je m'abonne83 % des patrons de PME confiants sur l'activité de leur entreprise
Pour le troisième mois consécutif, le taux de confiance des dirigeants de PME et ETI dépasse les 80 %, selon le baromètre OpinionWay. Ils sont en effet 83 % à envisager un maintien ou une progression de leur chiffre d'affaires, contre 76 % en février 2016.
Parmi les autres indicateurs du baromètre, les prévisions d'embauche sont également positives. S'ils prévoient, pour les trois quarts d'entre eux, de maintenir leur effectif, les dirigeants qui envisagent d'embaucher en 2017 sont plus nombreux que ceux qui s'attendent à réduire leurs effectifs. Un constat renforcé par l'indice d'investissement qui progresse de 6 points par rapport à la même période il y a un an.
Plus largement, la confiance dans l'économie française des dirigeants interrogés (49 %) est supérieure à celle attribuée pour l'économie mondiale (47 %). Une première depuis 2012, note Le Figaro.
Les conseils de Marc Simoncini aux entrepreneurs
S'il était ministre de l'Économie, Marc Simoncini, fondateur de Meetic, aujourd'hui dirigeant du lunetier Sensee, transformerait les aides publiques à l'investissement en baisse des charges et de la fiscalité pour les entreprises. C'est la proposition qu'il a formulé devant des entrepreneurs invités à échanger avec lui, comme le relate Le Parisien cette semaine. L'occasion pour ce patron emblématique de raconter sa vision du métier, du marché français et de partager des conseils de réussite.
À ses yeux, un patron est celui qui a des idées innovantes et qui sait bien s'entourer pour mener à bien ses idées. Il confie sa méthode : " On fonce et on verra ce qui se passe ". Si celui qui a monté toutes ses entreprises dans l'Hexagone loue le "formidable pays pour entreprendre" qu'est la France, il souligne aussi la nécessité de créer des champions européens pour exister au plan mondial.
Transformation digitale : le retard des PME inquiète le CNNum
L'information n'est pas nouvelle mais l'enjeu reste crucial : les TPE-PME sont en retard sur la question du numérique. Après la publication du rapport réalisé par Deloitte commandé par Facebook intitulé "Le digital, une opportunité pour les PME françaises", c'est le tour du CNNum (Conseil National du Numérique) de pointer du doigt la faiblesse des petites à moyennes structures françaises en la matière. Le rapport n'est pas encore publié mais est, selon Les Échos, entre les mains du gouvernement depuis l'automne 2016.
Pour y remédier, le rapport "Croissance connectée. Les PME contre-attaquent" réalisé en mars 2016 mentionne cinq axes d'amélioration, après consultation de 110 acteurs de l'économie numérique. La création d'une charte et d'un label "croissance connectée" font partie des suggestions. L'objectif du label est de tirer vers le haut les entreprises qui affichent un niveau minimal de développement numérique en les récompensant par l'obtention de ce label. Le CNNum propose également la mise en place d'une plate-forme en ligne pour auto-diagnostiquer sa maturité numérique. Le dispositif devrait intégrer des conseils et solutions opérationnelles pour passer le cap de l'ère 2.0 en urgence ainsi que des plans de financement et des orientations pour de la formation professionnelle.
Aéronautique : les grands groupes réunissent 17 millions d'euros pour leurs PME
Le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), réunissant les grandes entreprises du secteur, lance un nouveau plan de soutien aux PME de la filière. Doté d'un budget de 17 millions d'euros sur deux ans, ce plan cofinancé avec les régions doit toucher, selon Les Échos, près de 300 petites et moyennes entreprises sous-traitantes.
Renforcer les processus de production et développer leur capacité de production, tels sont les deux objectifs de ce plan intitulé "Performances 2" qui permettra à ces sociétés de bénéficier gratuitement d'un accompagnement par des consultants. Cette annonce intervient alors que le premier plan d'aide de 2014 à 2016 avait permis d'obtenir des résultats meilleurs qu'espéré.
Les grands groupes organisent leur repérage de start-up
Trouver la bonne start-up où investir ou avec qui faire du business prend du temps. Les grands groupes l'ont bien compris. Pour faciliter le process et réaliser un sourcing efficace, les donneurs d'ordre confient aux Les Échos Business avoir fait appel à des "radars" à start-up, soit des logiciels, des réseaux sociaux en interne et autres tableurs employés comme annuaires.
Du côté de la Société Générale, on déclare utiliser "un système de communautés internes et de recherche par filtre qui permettra d'identifier les start-up intéressantes dans des domaines particuliers - blockchain, chatbots ou robot advisors", raconte Aymeril Hoang, Directeur de l'innovation.
Chez Dassault Système, on transmet ses "bons plans start-up" sur le réseau social interne de l'entreprise tandis que Véolia fonctionne avec un fichier tableur partagé.
Le CETA adopté
L'accord de libre-échange entre l'Union Européenne et le Canada a été adopté par le Parlement européen le 15 février. Si une très vive contestation demeure, et en attendant que les parlements des États membres ne se prononcent à leur tour, "95 % de l'accord" pourrait, théoriquement, être appliqué dès avril prochain.
Concrètement, le CETA entraîne une réduction "drastique" des droits de douane entre les deux zones, ou encore augmente de 10 % à 30 % l'ouverture des marchés publics canadiens aux entreprises européennes (dans l'autre sens, les marchés sont déjà ouverts à 90 %). Autant d'évolutions de nature à modifier sensiblement la stratégie des entreprises exportatrices.
''Mais la route du Ceta est encore longue et tortueuse. Lors du processus de ratification par les parlements régionaux ou nationaux, un seul vote de rejet entraînerait en effet l'arrêt de l'application provisoire de l'accord, et mettrait en péril son entrée en vigueur définitive", précise France Info.
Marchés publics : les PME ultramarines favorisées
Réserver une part des marchés publics aux PME locales. C'est ce que va permettre, outre-mer, un projet de loi définitivement adopté par le Sénat mardi 14 février 2017. Dans les faits, les acheteurs publics pourront, pendant cinq ans - durée du dispositif expérimental définie par le texte - réserver 30 % de leurs marchés aux PME jusqu'à 250 salariés et 50 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel (ou 43 millions de total de bilan), dans la limite de 15 % du montant annuel moyen des marchés du secteur économique concerné sur trois ans.
Ce texte répond à des besoins très localisés et s'inscrit en soutien des entreprises locales soumises pour certaines à une forte concurrence. Pour autant, "ce dispositif coup de pouce révèle vite ses limites, analyse Le Moniteur. D'une part, parce que le quota de 30 % est laissé au bon vouloir des acheteurs, et porte, de plus, sur un nombre de marchés publics et non sur leur valeur. Ensuite, parce que le respect du plafond de 15 % du montant annuel des marchés du " secteur économique concerné " risque de poser des difficultés d'interprétation".
Quels freins à la transmission d'entreprise ?
Le nombre de transmissions d'entreprise a baissé de 8 % en 2016 (20 % depuis 2012). C'est ce que révèle une étude du CNFCA (syndicat des professionnels des fusions et acquisitions) centrée sur les PME de 20 à 250 salariés, citée par Le Figaro. Principal problème : l'impréparation des dirigeants.
En cause également : l'instabilité fiscale. Les professionnels des fusions-acquisitions pointent, enfin, la responsabilité de la loi Hamon. Celle-ci impose au dirigeant d'avertir ses salariés au moins deux mois avant en cas de cession, et de leur proposer une reprise. "Explorer la piste de la cession aux salariés est certainement une bonne idée [...] Mais, avec cette loi, on perd en confidentialité et prend le risque de déstabiliser les équipes en place", explique au journal le président du syndicat.
Ça s'est passé sur ChefdEntreprise.com cette semaine :
- Présidentielle 2017 : demandez le programme !
À quelques semaines de l'élection présidentielle, qui se déroulera le 23 avril et le 7 mai 2017, la rédaction de Chef d'Entreprise vous invite à découvrir l'ensemble des mesures en faveur des TPE et PME des différents candidats. Fiscalité, financement des entreprises, dialogue social, innovation ou droit du travail, examinez toutes leurs propositions :
- Présidentielle 2017 : le programme complet de Marine Le Pen pour les TPE-PME
- Présidentielle 2017 : le programme complet de François Fillon pour les TPE-PME
- Présidentielle 2017: le programme complet de Benoît Hamon pour les TPE-PME
- Présidentielle 2017 : le Medef détaille ses revendications
Le Medef s'engage dans la course à la présidentielle. L'organisation patronale a présenté mardi 14 février 2017 ses doléances aux candidats, à travers un paquet de "réformes fondamentales". Son président, Pierre Gattaz, estime que le prochain président de la République devra agir, "dès 2017", sur une refonte du système éducatif et de l'apprentissage ainsi qu'une plus grande flexibilité du droit du travail. En outre, le Medef prône un allègement de la fiscalité des entreprises ainsi qu'une poursuite du travail engagé sur la simplification. À découvrir ici.
- CPA, mode d'emploi
Entré en vigueur en 2017, le compte personnel d'activité vise à aider les salariés du privé, notamment, à gérer individuellement leurs droits à la formation. Comment cette mesure impacte-t-elle les employeurs ? Chef d'Entreprise vous aide à vous y retrouver ici.