L'État s'engage à optimiser et moderniser l'éclairage public des collectivités
Le ministère de l'Écologie et l'Ademe s'engagent à réduire la consommation d'électricité des 31 900 communes de moins de 2 000 habitants. Une enveloppe de 20 millions d'euros de subventions permettra de réduire de 50 % la consommation d'électricité des villes concernées.
Je m'abonneL'État s'engage, auprès des collectivités, sur la gestion de l'éclairage public. Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, a confié à François Loos, président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), la mission d’aider les communes de moins de 2 000 habitants à rénover leur éclairage public.
Cette mesure, présentée par la ministre en décembre 2011 lors de la table ronde nationale pour l’efficacité énergétique et dotée de 20 millions d'euros de subventions, permettra de réduire de 50 % la consommation d’électricité des villes concernées, de diminuer la pollution lumineuse et la pointe de consommation d’électricité à la tombée de la nuit. Cette mesure concerne les 31 900 communes de moins de 2 000 habitants, soit plus de 25 % de la population française.
« La modernisation de l’éclairage public représente un gisement très important d’économies d’énergie, qui peut permettre de gagner 25 % sur la facture d’électricité des communes. Les petites communes n’ont souvent pas les moyens suffisants pour engager ces travaux. Avec cette aide, le gouvernement fait en sorte qu’il n’y ait pas d’exclu de la transition énergétique », a
déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet.
Plus de la moitié du parc actuel, soit 9 millions de lampes, est composée de matériels obsolètes et énergivores. 40 % des luminaires en service ont plus de 25 ans et un tiers du parc héberge des lampes à vapeur de mercure*. L’Ademe estime que le potentiel de réduction de la consommation d’énergie est de 50 à 75 %.
L’Ademe soutiendra notamment des travaux permettant une division par deux des consommations sur la partie rénovée. Les opérations visant les luminaires type “boule” pourvus de lampes à vapeur de mercure, et concernant un nombre significatif de points lumineux, seront prioritaires.
Avec ce dispositif, l’État souhaite accélérer la rénovation du parc d’éclairage français pour remplir les engagements européens et internationaux en termes d’efficacité énergétique à l’horizon 2020 et 2050. Le gouvernement veut aussi anticiper le règlement européen qui implique un retrait du marché des lampes à vapeur de mercure haute pression en avril 2015, ainsi que de futurs textes législatifs français imposant des actions pour réduire les nuisances lumineuses.
Enfin, l'État souhaite réduire le pic de consommation d'électricité des villes dès la tombée de la nuit. Une puissance qui pourrait être réduite de plus de 25 % avec cette mesure. Ces règles permettraient également de préserver certains emplois et contribueraient à la préservation de la biodiversité, en réduisant les nuisances lumineuses.
Au total, la politique nationale en faveur de l’efficacité énergétique doit permettre une diminution des consommations à l’horizon 2020 comprise entre 19,7 et 21,4 %. Cela représente l’équivalent de la consommation annuelle de 16 millions d'habitants.
*La lampe à vapeur de mercure est, à 50 lumens/watt, la moins efficace des sources d’éclairage public. Elle équipe majoritairement les luminaires type “boule” qui éclairent plus le ciel que la terre et participent grandement à la pollution lumineuse.