La critique est toujours facile
Sébastien de Boisfleury, rédacteur en chef
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En octobre, à la suite d'un rapport de la Cour des comptes, le coût jugé exorbitant de la présidence française de l'Union européenne a fait les choux gras de la presse. Le premier président de la vénérable institution, Philippe Séguin, y est allé lui-même de son commentaire en affirmant sur les ondes que les fournisseurs s'en étaient donnés «à coeur joie» et que les prestations, après une négociation digne de ce nom, auraient pu être «un tiers moins chères». Dans sa ligne de mire: un Grand Palais relooké lors du sommet pour l'Union de la Méditerranée, avec 194 900 euros de jardinières et 91 500 euros de moquette éphémère, sans parler du dîner de gala et son menu à 5 000 euros par tête, soit un budget de plus de 1 million d'euros! Si ce n'est pas la première fois que la Cour des comptes égratigne le train de vie de l'Elysée, il faut tout de même saluer les initiatives prises depuis plusieurs mois pour professionnaliser les achats de l'Etat et de ses ministères, à commencer par la création du Service des achats de l'Etat, en mars dernier, chargé notamment de coordonner toutes les dépenses courantes des maroquins. Les achats d'événements, pour leur part, susciteront toujours quelques gabegies, que ne manqueront pas de railler certains observateurs. Il s'agit pourtant d'une famille d'achats que même les acheteurs du privé les plus aguerris ont bien du mal à contrôler.