Cap sur les voyages verts
La vague verte n'épargne pas le monde du voyage d'affaires. Des calculateurs d'émissions de CO2 par type de déplacement au suivi trimestriel de l'impact écologique, tour d'horizon des dernières innovations et solutions proposées par les agences.
Je m'abonneÀ LIRE AUSSI
- Travel Manager, une fonction à part entière
- «Le Travel Manager n'est pas qu'un acheteur»
- Réservations en ligne: objectif maîtrise des coûts
- Haro sur les notes de frais!
- S'envoler à petits prix
- Le rail chouchoute ses voyageurs d'affaires
- Les chaînes hôtelières parient sur la fidélisation
- LCD: toujours plus de services à valeur ajoutée
- Mieux sécuriser ses déplacements
- Les principales compagnies aériennes
- Les principales centrales de réservations de taxis
- Les principales enseignes de location courte durée
- Les principaux établissements et chaînes hôtelières
- Les principaux éditeurs de logiciels de gestion des voyages d'affaires
- Les principales compagnies ferroviaires
- Les principales agences de voyages d'affaires
- Les principales enseignes de résidences d'affaires
- Les principaux cabinets de conseil spécialistes des voyages d'affaires
- Les principales centrales de réservations d'hôtels
- Travel Manager, une fonction à part entière
- «Le Travel Manager n'est pas qu'un acheteur»
- Réservations en ligne: objectif maîtrise des coûts
- Haro sur les notes de frais!
- S'envoler à petits prix
- Le rail chouchoute ses voyageurs d'affaires
- Les chaînes hôtelières parient sur la fidélisation
- LCD: toujours plus de services à valeur ajoutée
- Mieux sécuriser ses déplacements
- Les principales compagnies aériennes
- Les principales centrales de réservations de taxis
- Les principales enseignes de location courte durée
- Les principaux établissements et chaînes hôtelières
- Les principaux éditeurs de logiciels de gestion des voyages d'affaires
- Les principales compagnies ferroviaires
- Les principales agences de voyages d'affaires
- Les principales enseignes de résidences d'affaires
- Les principaux cabinets de conseil spécialistes des voyages d'affaires
Les émissions de CO
Compensation carbone
Très en vogue, ce type d'outils est proposé par les agences via des partenariats avec des sociétés spécialisées telles que Terra Pass ou Action Carbone. Au-delà du calcul des émissions, ces spécialistes du développement durable permettent aux entreprises de «compenser» leur empreinte carbone. «Pour contrebalancer leur impact sur l'environnement, les clients qui le souhaitent peuvent financer, via ces organismes, des programmes écologiques, par exemple la plantation d'arbres en Amérique du Sud. Les sommes engagées par les sociétés sont généralement proportionnelles à leur taux d'émission», explique Christophe Pingard, vice président Europe d'Egencia.
Une fois les calculs effectués, les agences proposent également d'établir des repor- tings complets des quantités de CO
Harmoniser les standards
Malgré l'intérêt suscité par ces calculateurs et autres reportings, reste un hiatus de taille: le manque de fiabilité de ces solutions. «Il n'existe pas aujourd'hui de norme ou de méthode d'évaluation des émissions de CO
Mais un autre facteur peut aussi rentrer en ligne de compte: «Certains organismes, à la fois calculateurs et compensateurs de l'empreinte carbone, pourraient dans une logique mercantile avoir intérêt à surévaluer les résultats, tandis que d'autres éditeurs de solutions, proches des compagnies aériennes, pourraient plutôt chercher à les sous-évaluer», analyse Marc Leidelinger (Frequent Flyer Travel Paris). Une situation encore très floue qui peut donc générer une certaine méfiance de la part des entreprises. «En l'absence de programme officiel d'évaluation et de compensation, nombre d'entreprises hésitent à investir dans ce type d'actions écologiques, par manque de visibilité ou de certitude quant au sérieux de certains prestataires», renchérit Christophe Drezet (Epsa). L'un des grands défis de ce secteur consiste donc à harmoniser ces standards pour aller vers des calculs plus cohérents.
Christophe Drezet, Epsa: «La limitation des voyages d'affaires répond surtout à une logique d'optimisation des coûts.»
Panel de fournisseurs verts
Ceci étant, malgré les doutes autour de ce type de solutions, certaines agences n'hésitent pas à adopter une démarche plus appuyée encore en matière de développement durable, à l'instar d'American Express Voyages d'Affaires: «Nous avons rédigé un Livre Blanc pour que nos clients puissent s'informer et se former rapidement sur le management des voyages verts. Plus encore, nous avons conçu des fiches qui permettent aux entreprises de comprendre en un coup d'oeil les spécificités d'une politique de déplacements écologiques», se félicite Eric Audoin. Autre action non négligeable mise en place par l'agence: la constitution d'un panel de fournisseurs verts. L'objectif? Orienter les entreprises vers les compagnies aériennes équipées d'appareils récents et donc moins polluants, privilégier les hôtels dotés de systèmes de cartes-clés économiseurs d'énergie, ou encore identifier les loueurs de voiture proposant des modèles hybrides. Une pratique encore marginale sur le marché, mais qui marque en profondeur les premiers pas de cette mutation écologique. «Certes, le secteur est encore aujourd'hui en phase d'observation, de compréhension et de sensibilisation concernant le développement durable», rappelle Christophe Derumez, p-dg d'Avexia Voyages. Mais les prochaines années seront sans aucun doute celles de la consolidation des démarches établies et du déploiement d'actions de plus grande envergure. n
zoom
Bilan mitigé pour les voyages écologiques
Seules 30% des entreprises prennent en considération la problématique environnementale au sein de leur politique voyages, en préférant prendre le train (76%), ou en louant des voitures ayant des consommations réduites (34%). Tel est le résultat du baromètre européen American Express Voyages d'Affaires réalisé en 2008. Parmi les entreprises interrogées, certaines déclarent également adopter des mesures plus complexes de choix d'appareils moins consommateurs de carbone, ayant adopté une politique de recyclage, ou encore de location de véhicules hybrides. A ce titre, les pays nordiques (Pays-Bas, pays scandinaves et Allemagne) font figure de véritables précurseurs. En complément de ces actions vers les fournisseurs, les entreprises mettent en avant, pour 62% d'entre elles, l'utilisation de la visioconférence. Ici encore, l'Europe du Nord est en tête.
Les déplacements de courte durée seraient d'ailleurs les premiers remplacés par les solutions technologiques, à en croire les résultats de l'étude «Qui sont les voyageurs d'affaires?» réalisée en 2008 par B&P. Une tendance qui se généralise de plus en plus dans un contexte de crise. Ainsi, selon le baromètre d'American Express Voyages d'Affaires, 32% des budgets ont été revus à la baisse en Grande-Bretagne, 24% dans le nord de l'Europe et 23% en Espagne. Impactées plus tardivement par la récession, la Belgique et la France se situent respectivement à 19% et 17%. «Ces politiques internes de restriction du nombre de déplacements ou de voyageurs s'inscrivent davantage dans une logique d'optimisation des coûts que dans une véritable démarche de développement durable» rappelle Christophe Drezet, du cabinet Espa. La preuve: selon une étude réalisée par Amadeus, éditeur de logiciels de réservation en ligne, plus de 50% des directeurs financiers ne sont pas encore aujourd'hui totalement convaincus des avantages générés par le recours aux voyages verts.