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L'intelligence artificielle au service de l'intelligence de l'acheteur

Publié par Magdalena Saczawa le | Mis à jour le
L'intelligence artificielle au service de l'intelligence de l'acheteur

L'intelligence artificielle (IA) est actuellement au coeur de tous les débats. Entre I'IA traditionnelle automatisé et l'IA générative, la monétisation et le calcul de l'empreinte carbone. Polyvalentes, les différentes variations d'IA permettent l'automatisation des tâches chronophage, le calcul de l'empreinte carbone ainsi que des analyses de marché ou de la situation géopolitique. Cependant la question se pose sur la longévité de ce système encore très récent ainsi que sa sécurité et sa monétisation future.

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"61 % des CIO disent investir dans l'intelligence artificielle par peur de passer à côté d'une tendance importante" indique Ben McCreanor, sales leader France chez Jaggaer. Selon le Baromètre annuel de la transformation digitale et achats, 71 % des décideurs achats considèrent que l'IA ne va pas remplacer l'acheteur mais le compléter. "Une confusion existe entre l'IA traditionnelle et l'IA générative. Par exemple, une IA traditionnelle rappelle les échéances d'un document de manière automatisée. Cependant, ce sont les IA génératives qui sont utilisées pour répondre aux questions d'un acheteur via un événement de sourcing d'informations public ou privées." indique Ben McCreanor.

Pour rappel, l'intelligence artificielle générative a une capacité de production de contenu écrit, imagé et vidéo qui ressemble à une production humaine. Les algorithmes se modifient eux-mêmes en fonction des informations reçues et l'IA apprend en fonction des informations qu'elle reçoit. Cet apprentissage autosurveillé a déjà présenté plusieurs limites par le passé. En effet, en 2016, Tay, un chatbot lancé par Microsoft, a été désactivé après avoir tenu des propos racistes, en 2024 c'est Gemini, IA de Google qui est accusée d'amplifier les stéréotypes raciaux et de genre.

La question de la monétisation de l'IA

L'intelligence artificielle s'enrichit grâce aux données fournies par les utilisateurs d'où les risques concernant la véracité des informations fournies par l'intelligence artificielle. Son évolution est encore loin d'être terminée comme l'explique Sébastien De Laissardière, VP achats et vice-président du CNA Île-de-France : "L'intelligence artificielle générative a cinq ans, celle-ci va donc encore subir l'adolescence avant d'arriver à l'âge adulte. Se pose également la question de son modèle économique et donc de la monétisation de l'accès aux informations fournis par l'IA. "

L'implication plus rapide du CIO dans les soutiens du CPO permet une fluidification et simplification des achats. L'utilisation peut être étendue au reste du COMEX. Cependant, afin d'éviter toute fuite de donnée, un système IA cloisonné sans accès à internet permet une meilleure sécurité. L'intelligence artificielle est présente pour enrichir le travail des acheteurs et non pas pour le remplacer. "L'être humain va rester et apporter du nouveau contenu afin de construire et analyser d'autres angles tandis que l'IA va assister et apporter de la productivité," explique Sébastien De Laissardière, VP achats et vice-président du CNA Île-de-France.

Calcul de l'empreinte carbone

Deux angles régissent l'utilisation de l'IA : l'angle externe avec la consultation d'informations extérieures, telles que des sources publiques comme l'INSEE, et l'utilisation de l'intelligence artificielle générative. Selon cet angle externe, l'utilisation concerne l'économie avec la recherche d'informations sur la macroéconomie, l'analyse de marché ainsi que la situation géopolitique. Le deuxième angle est interne et concerne les attentes fortes d'intégration de ces outils digitaux. En effet, une compréhension des systèmes internes ainsi qu'un gain de temps est attendue. L'IA permet le rapprochement de différentes données qu'elles soient économiques ou extra-financières, ce qui permet la montée en maturité des achats.

Les acheteurs utilisent également ces programmes pour le calcul de l'empreinte carbone de leurs fournisseurs de rang un à trois, qui va devenir obligatoire avec le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF) dès 2026. "L'intelligence artificielle doit s'inscrire dans une feuille de route traditionnelle. Les achats se sont lancés il y a déjà plusieurs années dans une digitalisation massive avec la mise en place des P2P et ERP. Le processus de digitalisation des données pour l'IA va s'inscrire dans ce registre, cependant le niveau de maturité va différer. En effet, mesurer son niveau de maturité avant d'intégrer l'IA est essentiel," exprime Sébastien De Laissardière.

 
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