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Culture d'entreprise canadienne: ou comment fidéliser en France en s'inspirant de nos cousins lointains ?

Publié par Magdalena Saczawa le - mis à jour à
Culture d'entreprise canadienne: ou comment fidéliser en France en s'inspirant de nos cousins lointains ?
© oatawa - stock.adobe.com

Fondée en 2011 à Montréal au Canada, Osedea, agence de développement web, se démarque avec son style hiérarchique sans manager, sa prise en charge de la mobilité internationale ainsi que les aides financières accordés dans les moments clés de la vie de ses employés. Arrivée à Nantes en 2019 et à Londres en 2022, la PME exporte son modèle canadien dans le Vieux continent.

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"Sortir des sentiers battus et embrasser la contemporanéité", c'est ainsi que l'entreprise Osedea, spécialisé dans la robotique, réussit à se démarquer dans l'océan compétitif qu'est le milieu de la technologie. « Il est important que nous proposions des produits à la pointe de la technologie mais également une politique innovatrice pour les employés », indique Arthur Lopez, gérant du bureau toulousain. Rarissime en France, l'Osedea propose à chaque employé un emploi du temps fait sur mesure. En fonction des préférences de chacun, de jour comme de nuit, en fonction d'imprévues familiaux ou de rendez-vous médical, rien n'est impossible. Les employés peuvent fonctionner de manière hybride, entièrement présentielle ou distancielle « il n'y a pas d'obligations mais nous encourageons tout le monde à venir quelques fois au bureau, cela permet de les connaître et instaurer la cohésion des équipes. » souligne Arthur Lopez. L'embauche à distance, encore très peu répandue en France, surtout en dehors des start-ups, offre possibilité de travailler à l'étranger avec l'accord des coordinateurs d'équipes, sans forcément être présent au bureau.

Pas de manager, une collaboration basée sur le leadership

La société met en avant son « humanocratie » en opposition à la bureaucratie. Elle se structure autour des individus et non pas d'une hiérarchie décrite comme hors du temps. Selon les mots d'Arthur Lopez, dans cette structure horizontale, tout le monde participe au rayonnement de l'entreprise, mais des coordinateurs sont nécessaires afin de définir les objectifs et l'avancée des projets.

L'idée est d'effacer l'ambition verticale qui pousse les personnes à vouloir gravir les échelons au détriment, parfois, de leur santé mentale. Constamment en évolution, Osedea récompense ses employés avec de l'autonomie, des opportunités de projets, et des bénéfices en plus de la compensation financière. L'objectif est de pousser chacun à atteindre son meilleur potentiel au sein de la structure tout en stimulant la créativité, l'apprentissage et l'autonomie.

Prise en charge d'une mobilité entre les bureaux

Spécialiser dans l'intelligence artificielle, Osedea met un point d'honneur sur le bien-être personnel de ses employés. Tout membre de l'équipe peut travailler dans un des bureaux à l'international entre deux et six semaines. La société prend en charge le billet d'avion et l'hébergement. Cette pratique est encouragée afin de découvrir un nouvel environnement de travail, améliorer son anglais ou simplement changer de cadre. Additionnellement, les employés peuvent travailler, pendant huit semaines maximums, depuis le lieu de leur choix.

La lutte contre le stress financier à des points clés de la vie

Les origines canadiennes de la société sont visibles quel que soit l'angle d'observation. Très avancée dans les questions d'ordre familial, l'entreprise propose des aides inédites adaptées au système français « En plus du stress personnel lié à la conception et à la naissance, il existe parfois un stress financier. Dans le cas où il y a des frais d'avocat pour une adoption ou une sixième FIV, l'entreprise, comme une mutuelle, peut rembourser jusqu'à 15 000 €. » exprime Arthur Lopez. C'est le cofondateur et président de l'Osedea, Martin Coulombe, qui implante ce système dans l'entreprise. Inspiré à créer un environnement innovant pour ses employés, il comble certains manquements du système de santé canadien et français qui ne rembourse aucune intervention concernant la fertilité ou l'adoption. L'objectif est de créer un cercle vertueux en diminuant les sources de stress et ainsi de fidéliser les talents et de réduire le turnover.

 
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