Bpifrance met en place un nouveau programme d'accompagnement pour les directions achats
Le 16 janvier, BpiFrance a annoncé le lancement de son programme Directions achats pour l'innovation (DAPI) en partenariat avec Kedge Executive Education et Roland Berger. Huit grand groupes vont bénficier d'un accompagnement personalisé et de différents ateliers dans le cadre du programme : ADP, Airbus, GRT gaz, La Poste, L'Oréal, Société Générale, Spie et Schneider electric.
Je m'abonneL'objectif du DAPI ? Placer la fonction achats au coeur de l'innonation et faire des métiers achats, connu pour les basiques du métier, des intégrateurs de nouvelles technologies en tant que levier de performance des entreprises. Une approche décrite par Eric dos Santos, Procurement Director Innovation & Partnership chez Schneider Electric comme "révolutionnaire pour les métiers des achats."
Un programme progressif de six étapes pour concilier innovation et achats
Six étapes composent ce programme d'accompagnement. Primo, la stratégie d'innovation claire et partagée, secondo, la simplification des processus de collaboration avec l'appréhension des objectifs et contraintes vis-à-vis de l'entreprise. La troisième étape consiste en le choix du bon modèle organisationnel, qui permet le développement des compétences. S'ensuit la mesure d'impact et enfin le développement et l'usage des données.
Mettre l'innovation aux coeurs des achats grâce à la collaboration avec les start-up
Au regard de ce programme, la clé de voûte de cette collaboration entre l'innovation et les achats repose sur une vision stratégique qui doit émaner des achats. "En tant que direction des achats nous avons une force de frappe, de personnes qui rencontrent des fournisseurs, qui brassent des idées, qui sont la porte d'entrée à laquelle doivent frapper les start-up", indique Sophie Macquet, group chief purchasing officer chez Spie.
Autant de bonnes résolutions qui visent à dépoussiérer des pratiques d'achats d'innovation, comme l'illustre l'exemple qui suit mise en exergue lors de cette matinée de lancement chez Bpifrance: Une part importante du CAC40 n'achète effectivement pas d'EDR (Endpoint détection and response) français et privilégient les solutions américaines. Un constat amer au regard "d'un écosystème de cybersécurité de très bonne qualité en France", indique Paul François Fournier, directeur exécutif innovation de Bpifrance qui souligne l'importance de rapprocher les grandes entreprises des produits français afin de donner confiance en ces infrastructures. D'autant que les ETI achètent français sur le sujet et qu'en comparaison, acheteurs allemands ou étatsuniens possèdent déjà une culture achats qui incorpore l'innovation et développe la reconnaissance de ces écosystèmes de petites entreprises. Il n'y a qu'à constater les cas d'usages achats et IA qui se développent en dehors de notre précarré français...