10% des investissements annuels consacrés au digital
La transformation numérique est enclenchée et les fournisseurs ont bien pris en compte l'importance de la digitalisation pour l'industrie. Ainsi, en moyenne, plus de 10% de leurs investissements annuels totaux sont destinés au digital. Ils travaillent en priorité sur l'intégration digitale avec leurs clients et fournisseurs. Leur prochain défi consiste à engager des actions au-delà de cette intégration, pour mener les transformations de leurs processus industriels, qui impacteront la performance et les coûts.
La logique de travail actuelle sur les sujets digitaux manque d'une ouverture sur les écosystèmes (sociétés innovantes, universités...), indispensables pour identifier et mettre en oeuvre les technologies. L'étude aborde également les enjeux liés aux données, c'est un sujet qui ne figure pas encore dans les priorités des entreprises.
50% des fournisseurs ont un profil à risque
L'étude définit 3 profils de fournisseurs en terme de compétitivité pour les appels d'offre à venir. Premier constat, si en 2013, 60% des fournisseurs étaient éligibles en tant que futurs partenaires commerciaux, ils ne sont plus que 50% en 2018.
Dans le détail : le profil fournisseurs stratégiques comprend les fournisseurs qui atteignent une maturité de 100% sur la dimension "Produits et services" et de 80% minimum pour la dimension "Processus supports et compétences". En 2018, seuls 7% (-2 points) des fournisseurs atteignent ces seuils et il s'agit exclusivement d'ETI. En 2013, plusieurs PME se situaient dans cette zone, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
Ensuite, 43% (-8 points) ont un profil de fournisseurs éligibles. Ces fournisseurs répondent dans l'ensemble aux attentes des clients et démontrent un certain potentiel de développement : ils répondent au moins à 70% des attentes en matière de "Produits et services" et à 50% en ce qui concerne la dimension "Processus supports et compétences".
Enfin, 50% (+ 10 points) ont un profil de fournisseurs à risque. Leur maturité est très en deçà des attentes des donneurs d'ordres, ils risquent d'être challengés, à court et moyen terme, sur les remises en concurrence sur les programmes existants et, à plus long terme, sur les nouveaux programmes. Sans amélioration significative, ils seront considérés comme des fournisseurs de moins en moins attractifs par les donneurs d'ordres, et ce d'autant plus dans un contexte international où les nouveaux entrants ont de forts atouts à faire valoir, estiment les auteurs de l'étude.
*Méthodologie : Pour cette étude placée sous le patronage du GIFAS (groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) et du BDLI (German Aerospace Industries Association) , 140 fournisseurs, dont 74 basés en France et 66 en Allemagne, représentatifs des fournisseurs aéronautiques des 2 pays, ont été interrogés. Cette étude 2018 analyse le niveau de maturité de ces acteurs sur la base de 29 critères de compétitivité relatifs à l'accès aux marchés et aux clients, à l'offre de produits et de services, aux processus supports et aux compétences et - nouveauté de cette année - à la transformation numérique.
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