Dossier"L'image de l'acheteur cost killer est vouée à disparaître !"
2 - Qu'est-ce qui fait courir Gordon Crichton ?
Si Gordon Crichton est tombé par hasard dans les achats, il a aujourd'hui a une réelle passion pour ce job qui demande "de vendre, convaincre et communiquer".
Une passion pour le business...
Qu'est-ce qui fait courir Gordon Crichton ? " Ma passion pour le business ! ", déclare-t-il. S'il reconnaît être tombé dans les achats par hasard (" au départ, je me suis dit : "Mais qu'ai-je fait pour mériter ça ?" ", ironise-t-il), très vite, il s'épanouit dans cette nouvelle voie. " Car "faire des achats", c'est finalement faire du business, ni plus ni moins. Il faut avoir cette fibre commerciale ! Et surtout aimer vendre, convaincre, communiquer. "
... qui ferait défaut en France
Si cette passion anime Gordon Crichton, ce n'est, selon lui, pas le cas en France. " Les Anglais sont dotés d'un esprit business très développé, contrairement aux Français, loin d'être des champions naturels de la communication ! " La cause d'un tel fossé culturel ? " En France, le business est considéré comme quelque chose de sale. Une vision vraiment très ancrée, que véhiculaient, par exemple, les profs de mes deux enfants ", répond-il.Et d'ironiser : " Napoléon ne disait-il pas que les Anglais étaient des commerçants ? " S'il reconnaît être un Britannique " bourré de défauts de fabrication ", il n'en cache pas moins son attachement pour la France " et notamment pour la langue ". Et d'ajouter : " Les Français sont des personnes raffinées et parfois réservées. Quand je prends un avion Paris-Bordeaux, personne ne s'adresse la parole, alors que dans un vol Londres-Manchester, les échanges se font spontanément. "
Gordon Crichton en questions
Votre pire échec : avoir dit "non" à Claudia Schiffer.
Votre plus belle réussite : avoir dit "oui" à Muriel, mon épouse.
Votre plus grande peur : me retrouver enfermé dans une salle pleine d'universitaires qui se prennent au sérieux.
Votre plus grande déception : ne plus jouer dans une équipe de foot ; je me suis rompu le tendon d'Achille en jouant il y a deux ans.
Ce que vous détestez : les tableaux Excel, les gens négatifs, trop tournés vers le passé, et surtout qui manquent d'humour et d'humilité.
Votre plus gros coup : quand mes enfants m'ont accepté comme ami sur Facebook.
Ce que vous adorez : la jeunesse d'aujourd'hui, dynamique et multiculturelle, notamment celle du MAI, des étudiants à fort potentiel. Être entouré de gens intéressants... notamment au MAI, où l'équipe est vraiment au top !
Vos hobbies : la musique ! J'ai joué de la guitare, aujourd'hui c'est la basse. Mes enfants, qui étudient en Angleterre, jouent dans des groupes de rock, dont l'un avec The Stonkers. Le sport, la photo, la cuisine et... les gens ! Du moins, ceux qui en valent la peine.