La génération Y, de futurs leaders ?
Mieux comprendre la génération Y. C'est du moins l'objectif de la quatrième édition de l'étude annuelle Millennial Survey de Deloitte qui s'intéresse aux managers de demain.
Je m'abonneVous êtes orienté Business ? C'est bien. Mais ce n'est certainement pas suffisant pour pour attirer et retenir les leaders de demain. C'est du moins le constat d'une étude annuelle Millennial Survey de Deloitte qui s'intéresse aux aspirations de la Génération Y à travers le monde. Selon les premiers éléments, les entreprises devront radicalement évoluer vers une croissance plus responsable !
Pour Alain Pons, Président de Deloitte France, " le message est clair : aujourd'hui, lorsque la Génération Y se penche sur ses objectifs professionnels, elle s'intéresse tout aussi bien à la façon dont l'entreprise développe les compétences de son personnel et à ses contributions vis-à-vis de la société qu'à ses produits et performances. La mission même de l'entreprise, le processus de recrutement, la formation, la gestion des talents doivent drastiquement évoluer à l'aune de ce que les leaders de demain considèrent, avec raison, comme primordial."
Ainsi, pour 6 sondés sur 10, la mission et valeurs d'une entreprise sont l'une des principales motivations les ayant incités à travailler pour leur employeur actuel. Parmi les membres de la Génération du Millénaire utilisant massivement les outils de réseaux sociaux (" Génération Y hyper-connectée "), la mission sociale et responsable de l'entreprise semble avoir une importance encore plus cruciale : pour 77 % d'entre eux, cet élément a contribué au choix de leur employeur, contre seulement 46 % des membres les " moins connectés ".
Pour Jean-Marc Mickeler, Associé Directeur des Ressources Humaines de Deloitte France d'ajouter, " les membres de la Génération du Millénaire attendent bien plus des entreprises qu'il y a 50, 20 ou même 10 ans de cela. Ils adressent un message particulièrement fort aux dirigeants de ce monde : faire des affaires, certes, mais le faire de façon durable et responsable. L'atteinte de cette conception nouvelle du XXIème siècle commence par une redéfinition du leadership."
Selon l'étude, les membres de la Génération Y accordent moins d'importance à des dirigeants visibles (19 %), disposant d'un bon réseau de relations (17 %), et compétents d'un point de vue technique (17 %). Au lieu de cela, ils définissent les véritables dirigeants comme de fins stratèges (39 %), des individus charismatiques (37 %), accessibles (34 %) et visionnaires (31 %).
Qu'en est-il en France ?
En France, la Génération Y se démarque sur plusieurs points : ils sont moins convaincus que la moyenne mondiale de l'impact positif des entreprises sur la société (56% contre 73%), perception négative qui s'est accrue de 9 points par rapport au sondage 2013. Les jeunes Français sont seulement 29% (contre 52% pour la moyenne mondiale) à penser que les entreprises adoptent un comportement éthique. D'autre part, 21% des Français de la génération Y considèrent que leurs entreprises exploitent pleinement le potentiel de leurs compétences, une proportion également en deçà de la moyenne mondiale (28%). Enfin, 28% des sondés Français issus de la Génération Y ambitionnent de devenir dirigeants d'entreprise, alors que la moyenne mondiale est de 53%.
Pour accéder à la totalité de l'étude: ici