Verdissez la gestion de votre parc informatique
Les équipements IT sont consommateurs d'énergie et producteurs de déchets. Or, les acheteurs peuvent agir pour les rendre plus verts, dans le cadre d'une gestion adaptée. Voici quelques pistes pour y parvenir.
Je m'abonneEnvoi d'e-mails, stockage de données dans des data centers qui n'ont rien d'écologiques, obsolescence programmée... Partout dans le monde, l'usage et le développement des technologies de l'information et de la communication (TIC) génèrent des déchets et des émissions de CO2, lesquelles devraient cependant baisser dans les années à venir. Le rapport SMARTer2030, publié par la GeSI (Global e-Sustainability Initiative), indique que l'empreinte des émissions des TIC devrait chuter à 1,97 % des émissions mondiales d'ici à 2030, alors qu'elle devrait représenter 2,3% d'ici à 2020.
Si la prise de conscience existe, il est nécessaire que les entreprises déploient des stratégies adaptées et verdissent la politique de gestion de leurs parcs informatiques, en intervenant dans un premier temps sur leur consommation d'énergie et leur empreinte environnementale.
Des initiatives exemplaires à l'Élysée et chez Michelin
Quand le service informatique de la présidence de la République montre le cap à suivre, il est possible d'espérer que sa démarche serve d'exemple. Celui-ci mène actuellement une initiative basée sur le recyclage de matériels informatiques et électroniques usagés, sur celui des consommables et sur la rationalisation des impressions papier. Depuis 2013, l'Élysée travaille avec Avob, un éditeur de logiciels permettant de réduire l'impact carbone et les consommations énergétiques des entreprises.
L'implémentation de la solution IT Energy Saver d'Avob sur les 560 postes de travail élyséens permet de réduire leur consommation énergétique et leur empreinte écologique, tout en optimisant le confort des utilisateurs. En seulement un an, 48000 kWh, 3000 kg de CO2 et 4000 euros auraient ainsi été économisés, selon Avob. L'expérience étant reconduite d'une année sur l'autre, il est aisé de mesurer les bénéfices de l'opération à long terme. "Nous sommes heureux de collaborer avec une référence française dans le domaine de la gestion d'énergie, témoigne Arnaud Mazier, DSI du palais présidentiel. Ce projet, qui se situe au confluent de l'innovation, de la collaboration avec une jeune pousse et du développement durable, constituait l'un des axes importants d'une politique plus générale de rationalisation de nos coûts informatiques."
Pour autant, le développement durable n'est pas l'apanage des services de l'État. Ainsi, après la signature d'un contrat tripartite entre Conibi, Ricoh et Michelin, début 2013, les volumes de collecte des consommables bureautiques usagés de l'industriel français ont augmenté de 148%. Ce dernier s'est en effet lancé dans une démarche Éco Print en équipant la plupart de ses sites de copieurs et de matériels Ricoh, qui est l'un des constructeurs membres du consortium Conibi. "La prise en charge par Conibi de tous les consommables d'impression nous permet de faire recycler sans exception toutes nos cartouches, quelle que soit la marque du matériel utilisé", explique le responsable de l'équipe environnement France de Michelin.
Afin de favoriser la collecte au sein des sites de l'entreprise clermontoise qui en ont fait la demande, Conibi a installé des Ecobox, qui servent à entreposer les consommables usagés, avant qu'ils ne soient récupérés. Des tableaux de bord détaillés permettent de mesurer l'efficacité de la prestation et de valoriser les résultats. Michelin a estimé que les économies réalisées, au cours de l'année 2014, ont représenté près de quatre tonnes de ressources naturelles et une tonne de CO2 grâce à l'optimisation des collectes.
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