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L'âge du parc : vieux de trois ans et plus
Il faut dire que sur les 1511 outils eAchats dont disposent au total les entreprises du panel étudié, une large moitié a déjà 3 ans ou plus. Certes le modèle SaaS permet des mises à jour continues principalement utiles à corriger les bugs et à des améliorations "cosmétiques". Il n'empêche que l'ossature originelle de l'outil et quelques-uns des choix structurels et technologiques faits lors de sa conception freinent ou empêchent les possibilités d'innovations majeures et marquent-là les limites de l'amélioration continue.
Sur les plans opérationnels, et ce depuis plusieurs années, la complainte à l'égard des solutions eAchats en place se décline toujours selon ces trois faiblesses: un difficile partage d'informations-métier avec partenaires et fournisseurs (hors les murs) ; un mode peu collaboratif en interne ; et de moindres capacités d'aides à la décision et à la prévision (ne parlons pas de prédiction !). En contrepartie de quoi, les qualités reconnues des outils eAchats restent principalement de l'ordre du structurant, un "standard" intrinsèque à la mise en place de progiciels-métier : respect des procédures internes ; conformité (respect des procédures et des normes ; du legal...).
Génération "toujours plus" ?
Voici la question par laquelle se confirme la volonté des acheteurs d'aller au bout (et sans doute au-delà) de la problématique de l'équipement digital : si l'on nous en donne les moyens nous voudrions : 1/ élargir prioritairement la couverture fonctionnelle des outils ; 2/ apprendre à les utiliser pleinement ; 3/ profiter des technologies de robotisation et d'optimisation de processus achats ; 4/ disposer d'intelligence artificielle pour "augmenter" notre efficacité. Quitte, pour plus d'un répondant sur cinq, à changer radicalement de solutions et d'éditeur !
L'avant et l'après première vague
Lors de la précédente étude Révélations UX Achats (réalisée en juin-août 2019), nous avions demandé aux acheteuses et acheteurs ce qu'ils attendaient principalement de la digitalisation des achats. Dans la dynamique d'alors, deux idées principales en ressortaient : être (enfin) libérés de certaines tâches répétitives et à faible valeur métier ; voir de fait notre valeur ajoutée d'acheteuse et acheteur se déplacer (sous-entendu, vers l'excellence achat).
Passées les épreuves du deuxième trimestre 2020, la "position" et les priorités des personnes interrogées se sont considérablement réorienté : foin d'IA et de remises en cause existentielles sur le métier... il nous faut du concret : de vrais et bons outils nouvelle génération de gestion du risque fournisseur ; changer notre logiciel et nos habitudes sur les aspects DD et RSE grâce à des solutions structurantes ; connecter étroitement achats et supply chain.
Eclairés et avertis, les éditeurs spécialisés ont ici - et pour quelque temps - une feuille de route toute tracée...
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