La blockchain en voie de normalisation
Pour apporter plus de clarté dans le concept de blockchain et le développement des offres sur le sujet, l'AFNOR a crée une commission de normalisation afin de participer au projet plus global ISO de normalisation international.
Je m'abonneLe concept de blockchain fait de plus en plus parler de lui. Et comme tout concept émergent, il a besoin de définition et d'harmonisation pour susciter la confiance des utilisateurs et des investisseurs.
Et si la normalisation aidait à y voir plus clair sur la blockchain ? Depuis décembre 2016, sous l'égide de l'ISO, des experts issus de seize pays planchent sur la question, avec le parti pris suivant : utiliser les normes volontaires pour dessiner les contours de cette technologie. Publiques ou privées, les technologies de blockchain, inventées pour effectuer des transactions en ligne, bancaires ou non, revendiquent bien des caractéristiques communes : l'absence d'intermédiaire, la traçabilité, l'inviolabilité, l'irréversibilité et l'horodatage. Mais elles sont très disparates : plus de 600 différentes sont connues à ce jour. Et chaque État a sa conception des crypto-monnaies dont sont issues les blockchains, précise un communiqué de l'AFNOR.
Dans cet esprit, la France participe aux travaux de l'ISO avec l'AFNOR, qui a créé une commission de normalisation sur le sujet, présidée par Sylvain Cariou de la société Crystalchain. Elle réunit des représentants d'entreprises aux expertises complémentaires.
" Savoir de quoi on parle "
" Les personnes qui s'investissent dans ce travail pourront utiliser les normes pour leurs activités. Il me paraît fondamental de savoir de quoi on parle et qu'une entreprise sache ce qu'elle achète comme service, si elle souhaite utiliser cette technologie. Parce que certains disent vendre une blockchain, alors que littéralement, ce n'en est pas une ", pour Michelle Abraham, avocate au sein de la commission.
Le problème : la blockchain ne repose sur aucune gouvernance centralisée, se développe très rapidement, et donne déjà lieu à des investissements importants.
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Au sein de la commission AFNOR, les groupes de travail sont aujourd'hui à l'oeuvre pour définir une position au nom de la France. Celle-ci sera ensuite partagée avec les autres pays, afin de bâtir un projet commun. La première réunion de travail à l'international est prévue début avril, à Sydney.