RGPD: le DPO, un mouton à 5 pattes?
L'échéance de mai 2018 approche, et les entreprises peaufinent leur démarche de mise en conformité au RGPD... ou l'entament tout juste! Dans ce contexte, 66% des organisations cherchent à recruter de nouveaux profils orientés RGPD, selon Robert Half. Mais trouver la perle rare est loin d'être aisé.
Je m'abonneSi le Règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD ou en anglais GDPR) n'impose pas à toutes les organisations de nommer un data protection officer (DPO), la plupart des entreprises envisagent de recruter de nouveaux profils pour accompagner leur mise en conformité: selon le cabinet Robert Half, 35% des directeur généraux et DSI sondés(1) estiment qu'il est nécessaire de recruter un gestionnaire de projet dédié au RGPD, et 19% jugent que l'embauche d'un DPO sera incontournable.
À la recherche d'un juriste-informaticien-communicant
Mais les profils sont rares pour cette nouvelle fonction, qui combine des compétences propres au juriste, à l'informaticien et au communicant. Idéalement, le futur DPO est un juriste spécialisé dans les NTIC, ou à l'inverse, un spécialiste du traitement technique des données avec une connaissance approfondie des lois et règlements en vigueur. "Il y a peu de spécialistes du RGPD sur le marché, et la demande en candidats répondant aux compétences techniques spécifiques et aux qualités d'écoute et de communication s'accélère, souligne Bruno Fadda, directeur chez Robert Half. Comme nous l'avions déjà constaté dans notre étude de rémunération 2018, ces nouvelles exigences sont favorables aux candidats issus du juridique et/ou des SI."
Parmi les savoir-faire recherchés, la capacité d'analyse arrive en tête (52% des répondants), suivie - bien évidemment - par le respect de la réglementation (45%) et les compétences en gestion de projet (35%). Les savoir-faire IT et orientés cybersécurité (20%) ne sont pas oubliés. Côté savoir-être, le futur DPO doit faire preuve de réflexion stratégique (37%), de capacités de communication (36%), d'esprit pratique (35%), mais aussi de créativité (26%).
Pour l'heure, le cabinet Robert Half constate que ce sont surtout les gestionnaires de projet et les analystes commerciaux bénéficiant, par exemple, d'une expérience en certification ISO, qui justifient des capacités requises pour apporter leur soutien dans la démarche de conformité.
(1) Étude réalisée par Robert Half sur la base des données d'un institut de sondage indépendant, qui a interrogé 302 directeurs généraux d'entreprise et 200 DSI dans l'Hexagone en 2017.