Veille fournisseurs : aller au devant du marché n'est pas toujours facile
Le suivi : "Un fournisseur se manage comme un collaborateur"
"La proactivité est une des compétences clés d'un acheteur", a souligné le responsable des achats industriels de Damart, Mahmoud Sadik. Il a insisté sur l'impérieuse nécessité de se déplacer non seulement chez les fournisseurs, mais également de remonter la chaine d'achat en rencontrant les fournisseurs des fournisseur. La maîtrise de la supply chain étant devenue pour ce groupe français de textile, capitale pour le service client.
Sébastien de Boisfleury, responsable communication et marketing au sein du cabinet de conseil Karistem, a tenu à souligner qu'aujourd'hui, "un fournisseur doit être considéré par les directions achats comme un collaborateur, il faut donc le manager."
La tendance étant de plus en plus au développement de relations fournisseurs basées sur co-développement et la co-innovation, Marc Sauvage a rappelé que les acheteurs devaient embarquer les fournisseurs dans ce travail de veille et de suivi. La CDAF organise d'ailleurs une convention deux fois par an afin d'aider les fournisseurs à répondre aux appels d'offres, le taux de réponse dans le secteur public étant encore faible.
Chez Orange, des revues d'affaires fournisseurs (RAF) ont été mises en place, a expliqué Michel Maurin, directeur des achats indirects,et "les acheteurs challengent régulièrement les fournisseurs les plus stratégiques".
Côté secteur public, Fabien Voisin, responsable national des achats de l'INRIA, a pointé que la veille était surtout assurée par les prescripteurs, ajoutant néanmoins qu'aujourd'hui "il y a une vrai expertise achats par familles avec la constitution d'un binôme acheteur / prescripteur".
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