La RSE dans les achats de prestation : gestion du risque et opportunité de développer de la valeur
"Les achats, bras armé de la RSE"
Parmi les risques dont essaient de se prémunir les acheteurs, celui lié à la dépendance : 80 % des sondés ont indiqué avoir déjà écarté un fournisseur "ayant une offre excellente", notamment en raison du risque de dépendance économique qu'il présentait, a indiqué Sébastien Vernède, directeur associé de l'agence. Au risque de se couper de prestataires avec lesquels il leur serait pourtant bénéfique de travailler. Aborder ces achats dans une approche RSE permet de dépasser ce stade.
C'est le choix opéré par le CNP Assurance, comme l'a raconté Rémy Peltier, acheteur à la casquette développement durable : "Dans notre clause RSE, nous reprenons trois éléments : l'environnement, l'humain et la lutte contre la corruption. Cela nous permet de lever des risques et nous donne des opportunités en termes d'innovation, comme, par exemple, de faire appel à une start-up, certes plus dépendante, mais aussi plus efficace."
Pour Antoine Doussaint, directeur adjoint RSE de La Poste, et ex-directeur achats du groupe, les achats sont "le bras armé de la RSE", parce que chacun sert les intérêts de l'autre. "J'ai toujours eu la conviction que les acheteurs ont trois missions : la première, historique - d'optimiser les coûts -, ensuite, de maîtriser le risque - protéger les économies une fois qu'elles ont été dégagées - puis de contribution au chiffre d'affaires. La RSE prend part à ces trois dimensions."
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