Véhicules électriques : quels paramètres pour bien acheter ?
Attention aux modes de charge
Tout aussi important que l'autonomie, le mode de charge doit être un critère de sélection des offres. D'autant que cette question technique est loin de faire l'objet d'un consensus entre les constructeurs. On trouve, ainsi, des modèles qui acceptent la recharge en courant monophasé ou en triphasé, du courant continu ou alternatif. Heureusement, toutes les marques offrent la possibilité de brancher le véhicule sur une prise électrique domestique (de type E/F de 3 à7 kW). Avec une puissance limitée à 16 ampères, dans le meilleur des cas, il s'agit d'une recharge lente qui nécessitera généralement 8 heures pour refaire le plein de courant (d'une batterie de 22 kW). S'il s'agit d'un véhicule de fonction que le collaborateur doit recharger à son domicile, son installation domestique devra être aux normes, voire inclure une prise renforcée pour supporter ces cycles de charge prolongée.
Chez Renault, par exemple, la Zoe est vendue avec une prise "Green'Up", conçue par Legrand (250 €). La marque au losange propose également en option (590 €) un câble spécial, "Flexi Chargeur", qui intègre un boîtier capable de réguler la charge (jusqu'à 14 ampères au lieu de 8). Dernière solution, la plus robuste, installer une borne de recharge domestique ou "wallbox", comme en proposent la plupart de constructeurs. Les tarifs varient selon les puissances de charge et les marques (de 500 € à 2 000 €). Si l'analyse des déplacements des collaborateurs démontre qu'il sera nécessaire de prévoir une recharge au cours de leurs trajets pour compléter le plein, il importe que le véhicule soit compatible avec le type de bornes disponible à proximité. Pour ces arrêts de courte durée, il existe des bornes à recharge dite "accélérée" (22 kW) et d'autres dites "à recharge rapide" (43 kW à 50 kW) permettant de refaire 80 % du plein en une demi-heure.
Or, tous les modèles ne sont pas capables de gérer tous les types de charge proposés. Chez Renault, la Zoe peut s'adapter aux trois niveaux de puissance (jusqu'à 43 kW), à condition que la borne propose du courant alternatif. Chez Citroën, avec la C-Zero, ou Kia, avec la Soul EV, par exemple, la voiture est équipée pour se recharger selon le protocole Chademo sur des bornes de 50 kW qui délivrent du courant continu. Quelles conséquences, si le véhicule n'est pas compatible avec le mode de recharge accélérée ou rapide de la première borne venue ? Aucun danger, mais une immobilisation beaucoup plus longue que prévue, car l'électronique de la voiture basculera automatiquement vers le mode de charge lente.
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