La LLD multimarque c'est également des spécialistes à l'image de Arval (BNP Paribas) et de ALD Automotive (Société générale), de Alphabet (loueur multimarque, filiale de BMW Group) ou encore de Leaseplan, qui avance des arguments de poids en faveur de la LLD :
1. elle répond aux besoins de mobilité de tous ceux qui ont besoin d'un outil de travail en parfait état pour les transporter chaque jour, avec leur matériel ;
2. elle confie au loueur, une fois choisi le véhicule, toutes les "missions" chronophages : immatriculation, maintenance, gestion de pneumatiques, gestion des cartes "carburant" et, éventuellement, assurance et assistance, mais également revente. Il peut même gérer les contraventions (mais c'est l'utilisateur du véhicule qui les paie !) ;
3. elle donne la possibilité de changer de véhicules tous les 2, 3 ou 4 ans et d'avoir ainsi toujours des véhicules de dernière génération plus sûrs, consommant moins et polluant moins. À un moment où la "fiscalité automobile" (malus, TVS) est particulièrement mouvante, c'est un avantage non négligeable.
Y a-t-il des obstacles à opter pour la LLD ? A priori non. Attention cependant, l'entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2019 de la norme IFRS 16 peut avoir une incidence sur ce choix comme sur celui du crédit-bail. Cette norme strictement comptable est en réalité bien plus que cela. Elle définit comme contrat de location tout ce qui donne un droit d'usage d'un actif parfaitement identifié sur une période donnée moyennant un loyer, quelle qu'en soit la périodicité si elle est supérieure à 12 mois. Les contrats de location de véhicules en longue durée entrent de plain-pied dans cette catégorie. Le "droit d'usage" des véhicules s'inscrit désormais à l'actif et le loyer au passif. Cela peut singulièrement alourdir le bilan de l'entreprise et affecter le compte de résultat.
Il n'en reste pas moins vrai que l'adaptabilité des contrats conjuguée à une grande disponibilité des équipes dont l'expertise est reconnue, est là les "lignes de force" de la LLD, celles qui expliquent qu'elle soit plébiscitée par les grands comptes et qui en font une alternative de choix pour toutes les entreprises.
Les pièges de la restitution, toujours et encore
La restitution est, dans l'histoire d'un véhicule, un moment-clé et, en LLD, parfois sujet de tensions entre le loueur et le locataire qui s'est engagé à remettre un véhicule en bon état. Pour cela, il faut le contrôler régulièrement et faire un "état des lieux" au moins une fois par an. En effet, en fin de contrat, les coûts de remise en état peuvent être élevés ce qui a des conséquences directes sur le coût global de possession (TCO).
Pour éviter les contentieux, les loueurs ont mis en place des procédures qui font une large place à la photo-restitution. Des prestataires spécialisés et prennent des clichés du véhicule pour témoigner de son état. L'application WeProov dont les photos horodatées et géolocalisées associées à une signature électronique garantissent de l'authenticité et de l'intégrité des documents, est déjà bien pratique, mais la start-up qui la propose va désormais plus loin avec la ProovStation. Ce portique numérique équipé d'optiques électroniques, d'un éclairage sur mesure et d'intelligence artificielle, développé avec une autre start-up, Tchek, scanne en 3D le véhicule et en réalise un état des lieux complet. Le responsable de flotte peut ainsi mieux juger de la pertinence des dépenses à engager pour remettre le véhicule en état et le loueur peut (re)facturer les frais en toute transparence et diminuer le nombre des litiges.
Si chaque entreprise de LLD a ses propres modalités de restitution, le Sesamlld (le syndicat des loueurs longue durée) a édité un "État standard. Restitution des véhicules en location" qui dresse une liste précise de ce qui peut donner lieu à réparation et, par conséquent, à facturation.
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