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Quel coût pour l'IA dans un cas d'usage Source to Pay ?

L'usage de l'IA tend à se démocratiser dans les entreprises. Si elle n'est pas vouée à remplacer les acheteurs, cette technologie présente de nombreux cas d'usage dans les achats. Les questions de la sécurité et du coût relatifs à l'IA restent cependant centrales.

Publié par Audrey Fréel le | Mis à jour le
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Quel coût pour l'IA dans un cas d'usage Source to Pay ?

En plein essor, l'intelligence artificielle devrait transformer un bon nombre de métiers dans les années à venir. Et les achats ne devraient pas déroger à la règle. « Le métier d'acheteur va changer, il ne faut pas en avoir peur mais il est important d'appréhender cette technologie assez rapidement », a confirmé Fabrice Ménelot, président du cabinet de conseil spécialisé dans les achats Crop and Co, lors d'un webinaire organisé le 23 mai dernier. Cet atelier en ligne fut l'occasion de faire un point sur les technologies susceptibles d'intéresser les acheteurs et les différents cas d'usage. « Plusieurs IA sont disponibles gratuitement en ligne, comme Gemini, Mistral ou encore LLama 3. Celles-ci sont quasiment aussi performantes que Chat GPT et permettent de se faire la main », a confié Olivier Audino, expert achats et fondateur de Buy Made Easy, un éditeur de solution e-achat lors de ce webinaire.

Epauler l'acheteur

Pour lui, l'IA n'est pas vouée à évincer l'acheteur mais elle lui offre la possibilité de l'augmenter. « Aujourd'hui, les IA les plus évoluées ont acquis un savoir équivalent à celui d'un enfant de 5/6 ans. Elles ne remplaceront pas l'acheteur avant un bon moment mais elles peuvent lui servir d'assistant pour différentes tâches », souligne-t-il. Si elles présentent de nombreux atouts, ces technologies ne sont, à l'heure actuelle, pas capables de connaître les enjeux de l'entreprise, d'avoir une connaissance fine des marchés et des collaborations avec les fournisseurs. Il existe actuellement plusieurs typologies d'intelligence artificielle, comme le machine learning (qui repose sur des algorithmes qui détectent des modèles et les utilisent pour la prédiction ou la prise de décision), le traitement du langage naturel (algorithmes capables d'interférer, de transformer et de générer du langage humain) et le RPA (pour robotic process automation, soit des algorithmes qui imitent les actions humaines afin de réduire les tâches simples et répétitives).

De nombreux cas d'usage

Ces différents types d'IA permettent une diversité d'usage dans les achats. « Nous pouvons utiliser l'IA dans chaque phase de processus de source to pay », assure Olivier Audino. L'expert a identifié un certain nombre de cas d'usage comme l'automatisation des tâches manuelles répétitives, l'analyse avancée des données pour des choix stratégiques, la détection proactive de la fraude et des erreurs, une meilleure sélection des fournisseurs et de la gestion des contrats, la gestion de grands volumes de données internes et externes ou encore l'apprentissage permanents des processus d'achat. Olivier Audino a d'ailleurs profité de ce webinaire pour réaliser en une quinzaine de minutes une cartographie des dépenses à l'aide de l'IA.

Un budget conséquent

La question de la confidentialité des données a également été abordée. « Tout dépend où l'IA est hébergée. Il existe des IA privées, comme OpenAI qui a développé ChatGPT, qui collectent vos données et les stockent dans leurs serveurs en garantissant leur confidentialité », déclare Olivier Audino. Autre option : certaines IA peuvent être installées sur les serveurs de l'entreprise, ce qui permet aux données de rester en interne. « De plus en plus de grands groupes mettent en place des IA en interne », constate Fabrice Ménelot. Pour une utilisation en BtoB, Olivier Audino conseille d'utiliser ce genre d'IA, qui permet de garantir une stricte confidentialité des données. « Cela permet aussi de mieux maîtriser l'outil et de l'adapter aux process internes de l'entreprise », ajoute-t-il. Reste que les coûts ne sont pas les mêmes. Selon les experts, pour développer une IA robuste dans sa propre infrastructure, il faut débourser au minimum 500 000 euros. « Cela nécessite des cartes graphiques spécialisées dans les IA qui coûtent entre 20 000 euros et 100 000 euros l'unité. Il en faut au minimum 5 pour faire fonctionner une IA privée », détaille Olivier Audino. En revanche, l'enveloppe est moins conséquente avec une IA privée comme OpenAI. « Avec un budget de 20 000 euros il est déjà possible de faire des choses intéressantes avec ce genre d'IA mais cela nécessitera un peu de formation et du temps », estime Olivier Audino.

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