[Jeune acheteuse] "Négociation raisonnée et partenariats sont les clés des achats de demain"
Avez-vous de grosses contraintes RSE ?
Room Saveurs étant une filiale du groupe Fleury Michon très investi dans la RSE, cette dernière est devenue notre leitmotiv.
Éco-conception des packagings, suppression des sous-conditionnements, nos cahiers des charges prônent la RSE auprès de nos fournisseurs. Nous estimons avoir économisé près de cinq tonnes de carton par an grâce à ces mesures.
Nous challengeons également beaucoup notre panel sur les origines de nos approvisionnements, et avons réussi à rapatrier 30% de nos coffrets en France, et 100% de nos volailles sont françaises.
Comment gérez-vous les relations avec la direction marketing ?
Je suis en interaction permanente avec le service marketing, notamment sur les sujets packaging. Ils font partie de mes prescripteurs internes; et une communication efficace avec eux est indispensable. De plus, afin d'être proactifs sur leurs besoins, nous mettons en place actuellement des "Innovation Days", échanges entre le service marketing et nos fournisseurs pour trouver de nouvelles idées de développements mêlant créativité et technique.
La réalité du métier est-elle différente de ce que vous aviez imaginé ?
Certains cours et cas pratiques reflétaient la réalité du métier d'acheteur comme la stratégie, le lancement des appels d'offres et analyses, la négociation par exemple. C'est d'ailleurs cette dernière caractéristique, la négociation, que tout le monde retient de notre métier, alors qu'elle ne représente qu'une petite partie de notre quotidien.
Je ne m'attendais pas à être aussi polyvalente, et c'est ce qui me plaît.
Qu'aimez-vous dans ce métier ?
J'aime l'interaction que nous avons avec les différents services internes. Nous sommes une vraie interface entre l'interne et l'externe, et nous devons tirer profit de cette position. En effet, en tant qu'acheteuse je me dois d'être proactive auprès de mon panel de fournisseurs pour y puiser l'innovation et la différenciation. Les notions de négociation raisonnée et de partenariat sont pour moi les clés des achats de demain.
Êtes-vous tentée par le public ?
Je n'ai encore travaillé que dans le secteur privé. Cela me convient car, à mon sens, le privé offre davantage de possibilités dans le secteur agroalimentaire. Je ne suis néanmoins pas fermée à l'idée de travailler dans le public si une opportunité se présente.
Comment vous projetez-vous dans 10 ans ?
J'ai la chance à l'heure actuelle d'avoir un poste polyvalent, avec une casquette développement. Je souhaiterais conserver cette dimension pour évoluer vers un poste avec davantage de responsabilités, axé acheteuse-chef de produit. De plus, le secteur de l'agroalimentaire m'anime, mais reste proche des autres secteurs, comme celui des cosmétiques, vers lequel je pourrais évoluer en cas d'opportunités. Mes choix de carrière pourront notamment être liés à l'aspect international que j'aimerais amplifier.
NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles